The Electric State est d’abord – osons les grands mots – un chef d’œuvre d’album illustré signé Simon Stalenhag. L’ouvrage reprend la forme des précédents livres de l’auteur, soit celle d’un « album jeunesse pour adultes ». Les pages laissent en effet une très large place aux illustrations, des peintures numériques bluffantes de photoréalisme, qui sont au cœur de l’œuvre.
Road movie énigmatique racontant la fuite d’une jeune fille dans un paysage de science-fiction ravagé, The Electric State connait aujourd’hui les honneurs d’une adaptation à gros budget sur Netflix, avec la star maison, Millie Bobby Brown, dans le rôle principal, mais aussi Chris Pratt et Woody Harelson, tandis que les frères Russo (habitués des films Marvel) s’occupent de la mise en scène.
Un livre précédent de Simon Stalenhag, Tales from the Loop, a déjà été adapté sous forme de série par Amazon, avec une relative réussite. Le cocktail d’étrange, de retro-futurisme et de mélancolie qui habitait les pages de l’ouvrage est plutôt bien retranscrit pour l’écran. On est plus inquiet pour The Electric State tant la bande annonce explosive et colorée jure avec l’ambiance du livre, dans lequel l’héroïne est à peu près le seul personnage que l’on croise.
Toujours est-il que pour la promo du film, Netflix accompagne la sortie du long métrage d’un jeu vidéo, intitulé The Electric State: Kid Cosmo. La bande annonce du jeu présente un titre imitant une console portable rétro pour le coup bien en phase avec l’univers de Simon Stalenhag, et des mécaniques de jeu 16 bits. On aperçoit par exemple un système à la Bomberman… Le jeu sera-t-il une compilation de références à différents jeux bien connus ? Un gadget visant plus à faire parler du film qu’à être une vraie proposition de jeu vidéo ?
On le sait, les ambitions de Netflix quant au jeu vidéo sont un peu illisibles. Bien que possédant un catalogue particulièrement solide, et proposant quelques pépites exclusives (Poinpy, Lucky Luna), l’accent est mis sur les adaptations de ses propres films et séries (Séduction Haute Tension, Emily in Paris, ou récemment Squid Games.) qui ne représentent pas le haut du panier de la qualité vidéoludique.
The Electric State, le film, comme le jeu, seront-ils de bonnes surprises ? N’espérons rien, de cette façon, nous serons moins déçus ! Ces deux adaptations de The Electric State paraîtront conjointement le 14 mars sur Netflix ; le jeu vidéo, sera téléchargeable sans frais supplémentaire pour les abonnés. En attendant, on ne peut que vous conseiller de vous (re)plonger dans la lecture de The Electric State et des autres excellents ouvrages de Simon Stalenhag.
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