Présenté pour la première fois lors de la Gamescom 2021, Cult of the Lamb fait partie de ces jeux atypiques qui savent capter l’attention au premier regard. Dungeon crawler qui semble emprunter beaucoup à un certain The Binding of Isaac saupoudré d’un aspect gestion de communauté plutôt surprenant, c’est en ce 11 août 2022 que nous pouvons enfin y poser nos mains. S’agit-il d’une œuvre divine ou mérite-t-il d’être sacrifié ?
(Test de Cult of The Lamb sur PS5 réalisée à l’aide d’une version commerciale du titre)
Promenons-nous dans les bois
Ce qui frappe directement quand on lance le jeu pour la première fois, c’est le soin apporté à l’aspect graphique et sonore. L’ambiance y est souvent sombre et pesante, parfois lumineuse et bucolique, mais vise toujours juste, renforçant le côté occulte du titre. Comme son nom laisse deviner, Cult of the Lamb a pour toile de fond la fondation d’un culte tout entier en votre gloire.
Devant être sacrifié pour éviter que la prophétie ne se réalise, l’agneau que vous contrôlez se retrouve doté d’une couronne et de pouvoirs divins. Votre but sera alors de vous frayer un chemin à travers les niveaux du jeu, tout en bâtissant un culte concurrent à celui ayant tenté de vous ôter la vie. Et c’est ainsi que commence votre croisade.
La communauté de l’agneau
Malheureusement, vous ne pourrez pas accomplir votre tâche seul. Lorsque vous arpenterez les différents biomes du jeu, vous pourrez choisir différents chemins : collecter des ressources, affronter des ennemis, visiter des échoppes et, le cœur du titre, recruter des fidèles pour votre culte.
Armé d’armes et de pouvoirs que vous proposera le jeu au début de chaque donjon, vous devrez donc vous débarrasser de vos ennemis pour affronter le boss de la zone et recruter de nouveaux partisans qui, eux-mêmes, vous permettront d’améliorer votre personnage et ses équipements.
Ce cercle vertueux est le centre névralgique de l’expérience offerte : les partisans que vous recrutez génèrent de la foi, vous permettant de débloquer des bonus et autres doctrines pour votre culte. Les doctrines s’obtiennent à l’aide de tablettes de commandements et sont un peu comme les préceptes de votre religion. Vous pouvez également accomplir des rituels visant à augmenter la foi et la fidélité de vos adeptes.
Tu n’oublieras point tes fidèles
S’il ne fallait retenir qu’un seul mot pour parler de Cult of the Lamb, ce serait sans hésiter « addictif ». La boucle de gameplay proposée par le titre nous entraîne à ne rien laisser au hasard, et il ne sera pas rare de passer quelques jours à parfaire le campement de votre culte sans partir en exploration.
De plus, si vous négligez vos fidèles, certains commenceront à perdre foi en vous, répandant leur scepticisme à travers le camp et finissant même par s’enfuir. Rien qu’une bonne prison ou un peu de discipline ne puisse corriger, mais ne serait-il pas plus sage d’éviter d’en arriver là ?
Et surtout, vos fidèles sont le moteur de votre aventure : sans eux et leurs ressources, impossible d’avancer convenablement. Chouchoutez-les en leur offrant des cadeaux, en pratiquant vos sermons ou en accomplissant leurs quêtes et votre culte n’en sera que plus prospère.
Agneau deux, ancien culte
Une fois que vous avez bien compris que votre culte est essentiel et que vos fidèles sont vos épées et boucliers, vous affronterez un à un les tourments que propose le jeu. Cult of the Lamb offre plusieurs niveaux de difficulté, ce qui le démarque de son homologue tant adulé : The Binding of Isaac.
Le jeu est découpé en plusieurs zones, chacune abritant un boss final qui se révélera être un des gardiens de l’ancien culte. Vous devrez au préalable parcourir plusieurs salles, mais le choix est laissé au joueur pour définir le chemin optimal qui lui permettra de recevoir les ressources qu’il convoite.
Dans votre quête, différentes armes et différents sortilèges pourront vous être utiles. Des armes nécrotiques qui font apparaître l’âme des ennemis vaincus qui se jettent sur les autres aux sortilèges qui permettent de faire sortir de grands tentacules du sol, les combats offerts par Cult of The Lamb permettent de laisser libre cours à la créativité.
Massive Monster signe ici, avec Devolver, un jeu à l’ambiance et à la direction artistique marquées, mais qui n’a pas oublié de proposer quelque chose derrière. C’est beau, fluide, addictif, et la boucle qui fait le sel du jeu nous permet d’alterner entre les sessions d’exploration des donjons et les moments plus calmes où nous nous occupons du culte.
Le gameplay marche à la perfection, même s’il ne révolutionne rien. Et s’il partage des similitudes avec The Binding of Isaac, Cult of The Lamb a parfaitement su s’en démarquer pour proposer quelque chose qui le rend unique dans le paysage des jeux de type Dungeon crawler. Et quand on voit dès le menu que du contenu inédit est prévu, on ne peut qu’être impatients de voir la suite.