Alors qu’on vient de découvrir officiellement la Switch 2, souvenons-nous du gros pari à l’époque que représentait la sortie de la Switch, première du nom. D’abord, proposer une console portable à une époque où tous les observateurs voyaient le format mort et enterré, définitivement supplanté par le smartphone, pouvait paraître suicidaire. Mais aussi, en sortant de son chapeau ce format « hybride » inédit, Nintendo inquiétait : le constructeur japonais se remettait difficilement de l’échec Wii U, autre « format inédit » qu’il n’aura pas réussi à imposer.
Conscient du défi, les premières campagnes promo pour la Switch visaient autant à présenter la nouvelle console qu’à en expliquer le concept, pour que la méprise Wii U ne se reproduise pas.
Gros pari, mais largement gagné par Nintendo, qui en fit en quelques années, et malgré un retard technologique évident face aux autres constructeurs, l’une des machines les plus vendues de l’histoire.
Dans ce contexte, deux trajectoires étaient possibles pour la Switch 2 : la rupture, ou la continuité. Bien entendu, on aurait aimé une nouvelle machine « révolutionnaire », ou en tout cas qui casse les codes de l’époque, comme la DS l’avait fait avec son deuxième écran, la 3DS avec sa 3D sans lunettes, et la Switch avec son concept de machine hybride. Mais cela aurait demandé à Nintendo de tout reprendre à zéro.
Rappelons que Big N a la particularité de s’adresser aussi à un public qui ne joue pas, ou qui joue peu. C’est le sens de hits comme le Programme d’entraînement cérébral du Dr Kawashima, Wii Fit, ou plus récemment Ring Fit Adventure. Si nous autres joueurs étions prêts à découvrir et à adopter les potentielles fonctionnalités inédites d’une machine totalement nouvelle, il aurait aussi fallu à Nintendo expliquer ces nouveautés à un public plus jeune, ou plus casual.
Le format choisi est une Switch 2 qui, comme on avait pu l’écrire précédemment, tient plus d’une Switch 1.5. Une évolution (nécessaire) plus qu’une révolution, le format sera immédiatement compris par tous. L’écran est un peu plus grand, le SoC (même si rien n’est encore annoncé) un peu plus puissant, mais l’expérience restera sensiblement la même.
Alors certes, le trailer nous propose des images d’une console très sobre, habillée d’un noir très sérieux, marquant la différence avec le coloris « néon » historique et qui souhaite surement par-là reprendre quelques parts de marché aux Steam Deck et consorts, qui marchent un peu sur les plates-bandes de la console hybride. Oui, les Joy-Cons semblent désormais dotés d’une fonctionnalité les transformant en souris, mais outre le fait que l’idée semble avoir été piquée à la console Legion Go de Lenovo (elle-même très, très, inspirée de la Switch), on se demande si cela servira réellement, ou si la fonctionnalité rejoindra les vibrations HD dans les limbes de la tech. Et cela fait peu pour l’héritière d’une machine aussi marquante que la Switch.
On comprend le positionnement de Nintendo, qui joue la continuité et la sécurité, mais on ne peut s’empêcher d’être un peu déçu par le manque de surprise de la part de Nintendo, qui nous avait habitué à plus. Et nous ne sommes pas les seuls : l’action Nintendo a chuté de 7% après la diffusion du trailer consacré à la Switch 2.
« But on Switch 2 » – La prochaine console Nintendo accélèrera la fin des exclusivités
n1co_m
Switch 2 – Nintendo se défend très timidement après les fuites
Tortuga76ers
Nintendo ferme déjà son store Switch en Chine
n1co_m