Epic Games Store est un mastodonte. Nous le savons tous. Mais il est difficile d’imaginer à quel point la maison EGS représente en fait un gigantesque empire. L’affaire qui l’oppose à Apple a permis de révéler plusieurs données jusqu’alors restées classées « secret défense », dont son chiffre d’affaire, et les montants payés aux éditeurs tiers pour que leurs jeux soient disponibles « gratuitement » dans leur catalogue.
Simon Carless, fondateur de l’agence GameDiscoverCo et véritable personne ressource de l’industrie du jeu vidéo, a mis en ligne de nombreux documents qui révèlent les chiffres d’affaire et bénéfices opérationnels d’Epic sur la période 2018-2020.
Accrochez-vous, chers lecteurs.trices, car les informations à venir donnent le vertige.
Concernant son chiffre d’affaire en 2020, EGS représente rien de moins que les chiffres de ventes cumulés de Square Enix et Ubisoft, soit un peu plus de 5 milliards de dollars. Quant au bénéfice opérationnel (pour faire simple, il s’agit du résultat net avant impôt), il tutoyait les 3 milliards de dollars en 2018 (merci Fortnite et Rocket League), et a fortement reculé en 2019 pour atteindre 733 millions de dollars fin 2019. Autrement dit, en 2018 le résultat opérationnel d’Epic correspondait à l’addition de ceux d’Electronic Arts, Take Two Interactive et Activision Blizzard réunis.
Des chiffres qui démontrent clairement la puissance financière et le rôle qu’Epic Games Store a dans l’industrie du jeu vidéo. Pas étonnant que chacune des décisions de l’entreprise impacte lourdement tout le reste du paysage vidéoludique.
Epic Games Store, c’est aussi un launcher (dont l’ergonomie continue à faire débat) surtout connu pour ses titres temporairement gratuits (et qui vous appartiennent définitivement une fois téléchargés). Sur ce sujet, il y a aussi beaucoup à dire. Et c’est grâce aux pièces versées au dossier par les avocats d’Epic que nous avons pu avoir connaissance d’informations très intéressantes, telles que les montants versés aux éditeurs tiers pour l’obtention des droits d’exploitation des jeux et le nombre de nouveaux comptes Epic que chaque titre a réussi à générer.
Le document ci-dessus couvre les neuf premiers mois de 2019. Les transactions les plus coûteuses pour Epic ont concerné Batman: Arkham Collection de Warner Bros. (1 500 000 $) et le jeu d’action-aventure/survie en milieu aquatique Subnautica (1 400 000 $). Epic Games n’a eu à débourser que 4 500 $ pour les droits de Rime (un Zelda-like fort réussi), et Metro 2033 Redux s’est négocié encore mieux, puisque pas un sou n’a été sorti pour l’inclure parmi les jeux gratuit de l’EGS.
Ce qui saute aux yeux à l’étude de ce document, ce sont les coûts d’acquisition terriblement bas des droits des jeux. D’autant plus que l’on constate qu’Epic récupère approximativement cinq millions de nouveaux utilisateurs pour chaque 3 dollars dépensés… Face au quasi monopole de Steam, Epic semble donc avoir adopté une stratégie gagnante. En tout cas, c’est ce que semblent démontrer les chiffres qui sont parvenus jusqu’à nous.
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