La présentation State of Play d’hier soir manquait un peu d’envergure. On sait que les événements de ce type, quand ils sont consacrés aux jeux third party, sont un peu moins riches en coups d’éclat et autres annonces chocs que quand il s’agit d’annoncer des titres internes ou issus de studios partenaires.
Mais en finissant cette présentation sur Little Devil Inside, PlayStation semblait nous faire passer deux messages. Celui de la traversée du désert, d’abord, comme ceux (les déserts) que traverse Billy, héros du jeu. Une traversée du désert pour les possesseurs de PlayStation 5 qui doivent encore se demander, un an après la sortie de la machine, si cela valait vraiment le coup de se donner du mal pour réussir à acheter une console, vu le catalogue qui leur est proposé depuis.
L’autre message, c’est celui du titre du jeu. Le « Little Devil », c’est le petit diable qu’on a en nous, assis sur notre épaule, cette voix qui nous pousse à céder à l’envie, à la tentation… Dans les dessins animés, il se bagarre souvent avec un jumeau petit ange, situé sur l’autre épaule, et qui représente, lui, la voix de la raison. Ainsi, PlayStation aurait-il écouté son petit diable, et cédé à la facilité ? C’est une question qu’on peut se poser tant le programme de ce State of Play était fourni en clones !
Un clone de Mario Kart, avec KartRider: Drift, néanmoins pardonné d’avance tant le titre de Nintendo est désormais devenu un genre à part entière (Crash Team Racing, Sonic All Stars Racing, ModNations Racers… Même Shrek et les M&M’s ont leur jeu de karting !) ; et ensuite, un clone de Fortnite (ou de PUBG, si on doit rendre à César…). Là encore on peut se dire que ça ne compte plus tant les Battle Royale sont devenus nombreux. Mais quand même, niveau inspiration, on n’est pas au top.
Que dire de First Class Trouble ? Dans un vaisseau spatial, une équipe de joueurs doit réaliser des tâches du quotidien tout en essayant d’identifier parmi eux qui sont les imposteurs qui doivent, eux, les éliminer. Ça vous rappelle vaguement quelque chose ? C’est tout le problème… Moins flagrant, mais souffrant néanmoins d’un certain manque d’originalité, les premières images de We Are OFK ne peuvent qu’évoquer les productions Anapurna : jeu narratif, direction artistique, thématiques progressistes… De même pour Little Devil Inside. S’il avait été publié par Annapurna, on aurait dit « évidemment ».
Un seul de ces jeux n’est pas édité par Annapurna. Saurez-vous le reconnaître ? (dans l’ordre : I am Dead, Kentucky Route Zero, We Are OFK, Sayonara Wild Hearts)
Alors dans le fond, rien de grave, et de toute façon, chacun est toujours inspiré par quelqu’un, sans compter que derrière un jeu, il y a systématiquement un autre jeu. Mais en ces temps de disette pour le catalogue PlayStation, à défaut de sorties nombreuses ou importantes, on aurait pu au moins espérer des jeux originaux pour ce State of Play. Et là, pour le coup, ce sera difficile de mettre le manque de créativité sur le dos de la pandémie…
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