Sauf si vous vivez dans une grotte, vous n’êtes pas sans savoir que le contexte géopolitique mondial est tendu depuis quelques mois. Au centre des tensions : encore et toujours la Russie. Alors que des sanctions internationales sont prises régulièrement depuis le début du conflit, et que de nombreuses entreprises étrangères ont quitté le pays, c’est au tour de Nintendo de limiter à nouveau ses activités sur son territoire en prenant la décision de fermer une partie de son eShop. Il ne sera désormais plus possible aux résidents russes de télécharger de nouveaux contenus, ni même de créer un compte sur le store en ligne de la marque.
Voilà qui marque donc officieusement la fin des activités de Nintendo en Russie étant donné qu’il était déjà impossible d’acheter des jeux physiques depuis de nombreux mois. Afin d’éviter des piratages ou des tentatives de hacking, toutes les informations de paiements seront totalement supprimées des bases de données de Nintendo. Si le communiqué utilise simplement le terme de « limitations » des activités du e-shop, il est difficile de ne pas voir plus dans ces annonces, la seule action possible restante étant maintenant de télécharger des contenus déjà achetés par le passé.
Nous ne pouvons qu’espérer que cette limitation soit temporaire, et que les activités de Nintendo pourront reprendre rapidement sur le territoire russe. Ce serait sans doute synonyme de résolution du conflit, la meilleure chose dont on puisse rêver à l’heure actuelle.
Toujours en lien avec le conflit en Ukraine, même s’il est moins direct, Nintendo a également annoncé que Yasha Haddaji n’était plus le responsable des opérations de la marque sur le territoire russe. Controversé depuis des années, le désormais ex-employé a vu son contrat ne pas être renouvelé. Alors qu’il ne faisait pas l’unanimité depuis de longs mois, avec notamment des accusations de harcèlement au travail, il s’avère qu’Haddaji a créé en douce une entreprise, Achivka, qui s’est spécialisée dans la réparation de matériel Nintendo en Russie, mais aussi dans l’import et la vente de jeux pourtant bannis depuis le début du conflit en Ukraine.
La marque japonaise a confirmé être au courant des activités d’Achivka, qui vont à l’encontre des sanctions prises contre la Russie. Elle a également réfuté ses liens avec l’entreprise d’Haddaji en termes de vente de matériel estampillé Nintendo, et a reconnu l’existence de nombreuses société d’imports, mais n’y a rien vu d’illégal. Après tout, cela permet à Nintendo de vendre quelques milliers de jeux en plus. Ce qui se passe derrière avec ces jeux n’a plus rien à voir avec eux.
La relation entre Nintendo et Yasha Haddaji n’est toutefois pas terminée, et c’est là la partie la plus bizarre de cette affaire. Afin de ne pas laisser tomber ses utilisateurs, la firme nippone a profité d’un communiqué pour présenter une liste de services agréés pour la réparation et la garantie des produits Nintendo en Russie. Et, surprise, devinez qui fait partie de cette liste ? Dans le mille, Achivka. Malgré sa relation conflictuelle avec la maison mère depuis des années et ses histoires plutôt louches, Yasha Haddaji est donc tranquillement parvenu à rester dans les petits papiers de Nintendo, au moins pour les mois à venir.
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