Fraîchement annoncée en catimini avec un simple trailer, la Nintendo Switch 2 a encore bien des secrets à dévoiler (en tout cas, on l’espère). Le rendez-vous nous a été donné le 2 avril prochain pour en savoir plus sur la console, notamment en ce qui concerne sa puissance et le matériel embarqué. Nul doute aussi que de nouvelles particularités seront révélées, et si tout le monde espère de la 4K, une rétrocompatibilité avec la plupart des jeux et une meilleure autonomie en mode nomade, de notre côté, on se pose la question de la fiabilité des Joy-Con.
C’est un fait largement couvert par la presse spécialisée, les Joy-Con de la Nintendo Switch étaient tout sauf fiables. De très nombreux joueurs ont rencontré des problèmes et Big N a même dû garantir des réparations pour les utilisateurs hors période de garantie. Une première que l’on espère ne pas voir se réitérer.
L’effet Hall à la rescousse de Nintendo ?
L’une des pistes que pourrait suivre Nintendo pour pallier ce problème de drift lié aux Joy-Con, problème qui n’a jamais été corrigé, ce serait d’opter pour des joysticks qui fonctionneraient avec l’effet Hall. Pour faire simple concernant la technologie de l’effet Hall qui fut, pour information, découverte par le physicien Edwin Herbert Hall en 1879, il s’agit de convertir un champ magnétique en électricité utilisable à l’aide de capteurs et donc sans qu’aucune interaction physique ne soit nécessaire, même s’il faut tout de même un conducteur. Le concept peut paraître abstrait, alors si vous vous sentez l’âme d’un physicien, ou êtes tout simplement curieux, vous pouvez toujours vous référer au site futura-sciences pour en apprendre plus.
Appliquer ce concept aux joysticks de nos manettes apporte des avantages réels, non seulement en termes de durabilité, mais aussi au niveau de l’expérience de jeu. Les sticks deviennent plus réactifs et précis, répondant mieux au doigté. Nous utilisons par exemple la manette Razer Wolverine V3 Pro sur Xbox Series X en lieu et place d’une manette classique lors de nos sessions sur des jeux comme Call of Duty: Black Ops 6 et la différence est plus que notable.
Aussi, aucun constructeur ne propose à ce jour de manettes officielles disposant de cette technologie, même la Edge de Sony ou l’Elite de Microsoft s’en passent, et pourtant cela fait quelques années que de nombreux joueurs demandent sa démocratisation. Toutefois, cela peut s’expliquer aussi très simplement, car une manette qui casse est souvent une manette que l’on remplace si l’on n’est pas un peu bricoleur.
Néanmoins, le drift demeure un problème que chaque constructeur se doit d’affronter et de résoudre, et Nintendo a connu avec la première Switch de très nombreux retours de manettes défectueuses à cause de ce phénomène. Avouons-le, les sticks des Joy-Con sont de base les plus fragiles comparativement à ceux de la concurrence, et à ce que l’on a pu voir dans la vidéo d’annonce de la prochaine console, rien n’indique que les stick de la Switch 2 seraient différents de ceux que l’on connaît.
Voilà pourquoi il serait intelligent que ces derniers soient dotés de la technologie Hall, car il n’y aurait alors plus ou presque aucun souci lié au drift. Il faut savoir que cela provient généralement d’une accumulation de poussière ou de débris qui encrassent les points de contact entre les capteurs et les sticks, ou encore à la détérioration des composants à l’usage.
Un stick qui intègre le concept de l’effet Hall ne rencontre pas ce genre de problème puisque les capteurs ne nécessitent aucun point de contact physique pour détecter les mouvements, ce qui les rend plus fiables à tous les niveaux, et bien moins sensibles à un usage intensif. Et cela ne semble même pas être bien plus onéreux, car de nombreux pads le proposant affichent des prix qui ne sont pas si prohibitifs que cela, et sont par ailleurs de très bonne facture, comme la GameSir G7 pour Xbox.
Nintendo se doit d’apporter une vraie réponse au problème qu’il a rencontré et rencontre toujours avec les Joy-Con. Permettre des retours hors garantie est certes un geste appréciable, mais pendant que les Joy-Con sont au service après-vente, il faut bien acquérir des dispositifs de substitution pour pouvoir jouer.
Il est donc ici aussi bien question d’éthique que de proposer aux joueurs l’application d’une technologie fiable et donnant réponse à une problématique connue. Car si des entreprises tierces le peuvent, on ne voit pas pourquoi la firme japonaise ne le pourrait pas. Peut-être que cela aurait un léger impact sur le marché de la manette, mais Nintendo en tirerait bénéfice ailleurs, sur son image auprès des consommateurs, par exemple.
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