Après l’acquisition de parts d’Embracer, de Capcom ou encore de SNK Global, l’Arabie Saoudite s’avance de plus en plus dans le monde du jeu vidéo. Et Nintendo est l’une des cibles privilégiées de cette ambition, l’entreprise japonaise étant actuellement très sollicitée par le pays du Moyen-Orient. En témoignent les différents investissements constants à l’égard de la société depuis quelques mois déjà.
En mai 2022, le Fonds d’Investissement Public (PIF) saoudien dirigé par le prince héritier Mohammed Ben Salmane se faisait acquéreur de 5% des actions de la firme nippone. Ce qui était déjà pas mal. Mais, tout de suite après (ou presque), on était reparti pour un tour avec un nouveau geste. Ainsi, en janvier dernier, la participation du pays avait atteint quelques 6%. Et, ça ne s’est pas arrêté là, comme vient de nous l’apprendre l’Associated Press. Quelques semaines plus tard, soit il y a seulement une poignée de jours, une nouvelle initiative a été lancée, faisant ainsi de l’Arabie Saoudite le plus gros investisseur extérieur de Nintendo avec maintenant 8,23 % des parts en sa possession.
Et ce n’est pas tout. Comme nous l’apprend Axios, il en était de même avec deux autres entreprises clés de l’industrie en fin d’année dernière : EA et Take-Two, qui avaient été approchées pour la première fois par le Fonds en décembre 2020, en même temps qu’Activision-Blizzard. Ainsi, pour la première, les parts du royaume saoudien auraient, selon les chiffres, grimpé de 5,1 % à 5,8%. Quant au deuxième groupe, détenteur de la licence GTA par exemple, c’est une croissance un peu plus conséquente, passant de 5,3% à 6,8%.
Bref, l’intérêt est là. Mais cela n’est pas nouveau. Toutefois, cette nouvelle initiative ne pourra qu’inquiéter davantage le public. C’est que l’Arabie Saoudite est loin d’avoir un comportement exemplaire. Entre les non-respects des droits de l’Homme et l’assassinat « présumé » du journaliste Jamal Kashoggi, les reproches sont nombreux. Ça, le pays l’a visiblement bien compris. Car plus qu’une manne financière et un palliatif de choix à l’industrie pétrolière – comme on l’explicitait notamment dans un précédent article –, le jeu vidéo (et le monde du divertissement plus généralement) s’emboîte parfaitement dans une démarche de « dédiabolisation ». Quoi de mieux pour paraître « cool » aux yeux du monde ?
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