Promu comme le RPG le plus ambitieux de sa génération avec une campagne de communication particulièrement agressive, Cyberpunk 2077 s’est heurté, dès son lancement à un mur de soucis techniques. Si sur PC le jeu tenait la route, sur PS4 et Xbox One, par contre, le titre était difficilement jouable et une véritable source de frustration tant il était truffés d’importants bugs. Certaines promesses n’ont clairement pas été tenues.
Après plus d’une année de mises à jour, parfois très conséquentes, et de nombreuses excuses de la part de CD Projekt, Cyberpunk 2077 a vu sa cote de popularité remonter vers la fin de l’année 2021 avec notamment l’arrivée de la mise à jour 1.5 permettant au titre d’obtenir ses versions PS5 et Xbox Series.
Si une extension est actuellement en cours de développement, la polémique autour du lancement chaotique du jeu n’est toujours pas terminée. Beaucoup ont pointé du doigt la gestion du développement par CD Projekt et particulièrement des problèmes de management qui sont venus entraver le bon déroulement du travail des équipes. Le studio a depuis revu sa structure interne.
Est-ce seulement la faute de CD Projekt ? Visiblement, non. Une enquête de 72 pages relayée par la chaîne YouTube Upper Echelon Gamers, et repérée par Forbes, raconte les problèmes liés à Quantic Lab, le studio en charge de l’assurance-qualité du jeu.
Parmi ces quelques 72 pages, quelques éléments retiennent davantage l’attention :
- Quantic Lab aurait exagéré la taille de l’équipe travaillant sur Cyberpunk 2077 pour obtenir le contrat.
- L’entreprise aurait affirmé que l’équipe était composée de cadres supérieurs, alors qu’il s’agirait en réalité de juniors avec très peu d’expérience.
- Quantic Lab aurait donné un taux quotidien de bugs à signaler à hauteur de dix par personne, noyant ainsi CD Projekt sous des milliers de rapports inutiles avec des soucis mineurs et entraînant ainsi l’absence de détection ou de priorisation de problèmes plus graves qui aurait pu changer la donne.
Certes, ces éléments ne permettent pas d’expliquer l’ensemble des soucis connus durant le développement, mais Quantic Lab a tenu à se défendre. Les responsables du studio ont contacté VideoGameChronicles pour exprimer leur opinion sur la question. Stefan Seicarescu, PDG de Quantic Lab, a affirmé que l’entreprise « s’efforce toujours de travailler avec transparence et intégrité » avec ses partenaires.
« Tous nos accords clients sont confidentiels, mais en général, les éditeurs mondiaux travaillent avec plusieurs sociétés d’externalisation de l’assurance qualité, ne dépendant pas uniquement d’une seule, en plus des ressources internes d’assurance qualité au niveau des développeurs dans la plupart des cas. » – Stefan Seicarescu, PDG de Quantic Lab.
Même si le PDG ne nie pas forcément les informations relatées par l’enquête sans tenter de les rectifier, il pointe quelques inexactitudes qui ne sont pas détaillées. Il explique notamment que les éditeurs importants tels que CD Projekt ne travaillent pas qu’avec un prestataire, mais plusieurs, et qu’il ne faut donc pas accabler Quantic Lab. Stefan Seicarescu conclut sur le fait qu’il « semble y avoir un manque de compréhension dans le processus de test d’un jeu avant sa sortie sur le marché ». Si les problèmes sont sûrement liés à plusieurs entités, il ne faut toutefois pas oublier que Quantic Lab a travaillé avec quelques mastodontes comme Deep Silver , Paradox Interactive ou encore Techland. CD Projekt n’a pas fait de commentaire craignant sûrement une partie de ping-pong « À qui la faute ? ».
Après tout, ne vaut-il pas mieux avancer et laisser cette polémique derrière soi ? Surtout que le jeu a finalement fini par trouver son public et le succès escompté.
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