Depuis quelques jours, la chance ne semble pas être du côté d’Ubisoft. La firme française responsable d’immenses licences du paysage vidéoludique a vu son action en bourse considérablement chuter suite à la sortie de Star Wars Outlaws et ses résultats de vente jugés décevants.
Depuis le début de l’année, l’entreprise a perdu plus de 60% de sa valeur en bourse, et suite à l’annonce du report du prochain opus d’Assassin’s Creed à l’année 2025, Ubisoft accuse une nouvelle chute de 18%. Mais résumer la chute actuelle d’Ubisoft au simple motif d’Outlaws serait un banal raccourci.
Depuis l’échec Skull & Bones, le géant français avait déjà accusé le coup et la baisse de fréquentation des serveurs du FPS free-to-play XDefiant est également un marqueur non négligeable. Pire encore, les récentes accusations de harcèlement moral et sexuel ont fini d’entacher les couleurs de la marque…
Et suite à l’annonce du report d’Assassin’s Creed Shadows, Ubisoft est appelé par le STJV (Syndicat des travailleurs et travailleuses du jeu vidéo) à faire grève.
Le STJV, dans une déclaration officielle, révèle que la direction d’Ubisoft impose un retour sur lieu de travail trois jours par semaine. Le même syndicat déclare que depuis l’apparition du COVID-19 en 2019, et l’application du télétravail, les professionnels du jeu vidéo ont construit leurs vies sur ce principe de travail à domicile et que le retour à une ambiance comme telle semble impossible.
Dans le même communiqué, le STJV souligne l’importance de sauvegarder cette configuration pour empêcher les démissions massives et autres retards et désorganisations dans les projets en cours. Le bien-être des employés est toujours au centre des préoccupations, en réaction aux déclarations des dernières années des différents studios accusant le coup suite aux trop nombreuses périodes de crunch et licenciement.
Mais cet ordre du siège d’Ubisoft n’est pas arrivé aussi simplement. En effet, le dit ordre intervient après l’échec des négociations salariales ayant eu lieu entre la direction et les employés. De nombreuses revendications ont été faites tel qu’un accord sur le télétravail ou encore l’égalité salariale entre hommes et femmes. Quoi de plus normal pour ces artisans du rêve qui, bien qu’ayant eu quelques coups durs ces dernières années, ont toujours su nous proposer des titres de qualité.
Le PDG d’Ubisoft Yves Guillemot, clarifie certains points en étant conscient de la situation actuelle. Il tente tout de même de rassurer les investisseurs mais également les joueurs dans les lignes d’un communiqué (dont voici un extrait) :
« Je tiens à réaffirmer que nous sommes une société axée sur le divertissement, qui crée des jeux pour le public le plus large possible, et que notre objectif n’est pas de mettre en avant un quelconque agenda. Nous restons déterminés à créer des jeux pour les fans et les joueurs, que tout le monde peut apprécier. »
Le préavis de grève est déposé pour les dates du 15 au 17 octobre 2024. Le tout pouvant être reconduit si le siège ne fait pas avancer les choses en faveur des équipes d’Ubisoft. Affaire à suivre.
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