Après sept années passées sous la coupe de Sumo Digital, The Chinese Room, le développeur de Dear Esther, Everybody’s Gone to the Rapture ou plus récemment Still Wakes the Deep, retrouve son indépendance. Une étape importante, rendue possible par un rachat orchestré par ses dirigeants et soutenu financièrement par le fonds de capital-risque Hiro Capital.
Fondé à Brighton, le studio avait déjà frôlé la disparition avant son rachat en 2018 par Sumo Digital, lui-même depuis devenu une propriété du géant chinois Tencent. Si cette acquisition lui avait permis de retrouver des moyens et une certaine stabilité, elle l’avait aussi inscrit dans une logique industrielle qui ne correspondait, visiblement, plus vraiment à ses ambitions artistiques.
Au début de l’année, Sumo Digital annonçait un recentrage stratégique sur ses travaux de commande. Cette orientation laissait peu de place aux studios désireux de continuer à développer des créations originales. The Chinese Room se retrouvait alors dans une impasse, son avenir suspendu à des choix économiques qui n’étaient plus les siens.
« Plutôt mourir debout que vivre à genoux. »
Au lieu d’être revendu à un fonds d’investissement ou à un acteur étranger, le studio a pu choisir la voie d’une reprise en main par sa direction, avec le soutien financier du fonds Hiro Capital. Pour l’anecdote, l’un de ses cofondateurs n’est autre que Ian Livingstone, l’une des figures importantes derrière Games Workshop ou encore Eidos Interactive.
Cette opération n’a toutefois pas été sans conséquences humaines, pour se préparer à ce changement de cap, le studio a dû procéder à des licenciements, dont on ne connaît pas le chiffre exact. Désormais, The Chinese Room compte 55 salariés et ne prévoit pas de nouvelles coupes.
Aujourd’hui, l’indépendance retrouvée s’accompagne d’une réorganisation interne et d’une nouvelle feuille de route : deux nouvelles licences originales sont en développement, en parallèle de son travail sur Vampire: The Masquerade – Bloodlines 2, projet confié par Paradox Interactive.
Avec en poche ses récentes distinctions aux BAFTA Games Awards, le studio semble bien décidé à défendre son bout de gras sur le marché vidéoludique britannique. Réjouissons-nous de cette prise d’indépendance, qui aurait sans doute fini en revente chez un fond d’investissement.
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