C’est au détour d’un document destiné à ses investisseurs que Krafton nous a donné des nouvelles de The Callisto Protocol. Plutôt attendu, le jeu d’horreur dans l’espace est porté par Glen Schofield, qui n’est autre que le créateur et le producteur exécutif d’un autre jeu d’horreur dans l’espace complètement culte : Dead Space.
Il n’en fallait pas plus pour que toute une frange des fans de la licence attende ce nouveau titre comme la vraie-fausse suite de Dead Space, ou au moins son héritier. La bonne nouvelle aperçue au milieu des résultats financiers de Krafton (la maison mère possédant les studios Striking Distance, qui développent le jeu), c’est que The Callisto Protocol est toujours attendu pour cette année 2022. On n’aura pas Starfield, mais on aura quand même notre petit trip stellaire.
On note au passage que le titre arbore désormais la marque « PUBG » dans sa communication. Krafton possède en effet également le Battle Royale originel, et on savait que d’une façon très surprenante, The Callisto Protocol appartiendrait à l’univers Player Unknown BattleGround. La chose se confirme donc.
Mais surtout, on peut lire que le jeu est marketé comme un titre AAAA. Un qualificatif qui n’existe pas encore tout à fait dans le jeu vidéo, même si d’autres jeux ont pu être appelés « Quadruple A » ou se réclamer d’une telle appellation. Il s’agit ici d’une production qui irait donc au-delà du AAA (ou « Triple A »), nom qu’on donne habituellement aux très grosses machines, du type GTA V, Ghost of Tsushima ou Resident Evil: Village, soit l’équivalent du « blockbuster » pour le cinéma.
On trouve peu d’occurrences de jeux qui seraient « AAAA ». Parmi les quelques-uns affublés de cette responsabilité, on trouve le Perfect Dark de The Initiative et Crystal Dynamics, en cours de développement. Avant la révélation du titre sur lequel le studio planche, alors que ce dernier cherchait encore à recruter ses talents, une annonce sur LinkedIn évoquait directement la volonté de créer des jeux « AAAA ». Ubisoft serait lui aussi, à en croire les CV en ligne de certains de ses employés, en train de travailler sur deux « AAAA », dont Beyond Good & Evil 2. On l’a compris, un jeu quadruple A, actuellement, ça n’existe pas.
Mais que serait donc un jeu « quad-A » ? Un jeu au budget qui excèderait largement celui d’un Red Dead Redemption 2 ? Un titre aux ambitions narratives plus grandes que celles de The Last of Us Part II ou Elden Ring ? Mais aussi un titre qui aura nécessité des centaines de mois de développement, et probablement d’innombrables heures de crunch. Un titre pour lequel les investissements sont tels que le conseil d’administration aurait tout autant son mot à dire que le réalisateur. Le jeu vidéo a-t-il besoin d’aller vers le toujours plus, toujours plus grand, toujours plus photoréaliste, toujours plus cher ?
Si nous, joueurs, sommes en quête d’expériences « bigger than life », où la crédibilité des mouvements textiles se disputerait à celle des reflets dans les flaques d’eau, et où les regards des personnages seraient enfin habités, il faut avouer que dans un monde où il s’agit de devenir plus raisonnable pour éviter de s’autodétruire, cette histoire de AAAA semble presque anachronique.
Trek to Yomi nous a montré encore récemment qu’un jeu pouvait nous éblouir graphiquement avec des moyens modestes et une équipe relativement réduite. Parmi les jeux qui ont déjà fait l’événement en 2022, on trouve la démesure d’un Elden Ring, mais n’oublions pas qu’on a aussi passé énormément de temps sur Tunic, Vampire Survivors, ou même… Wordle ! Le futur du jeu vidéo se situe sûrement quelque part au milieu de tout cela.
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