Test Bayonetta sur Nintendo Switch – Ma sorcière bien-aimée

Après notre preview réalisée au début du mois, nous voici de retour pour vous livrer plus de détails sur les portages Nintendo Switch de la série Bayonetta. Alors que les yeux sont pour beaucoup rivés sur la future sortie de Bayonetta 3, il y a certains hérétiques qui ne se sont pas encore frayé un chemin dans le purgatoire jouissif que représente cette série. Pour ces personnes, mais aussi pour ceux qui ne manqueraient tout simplement pas de passion pour la charmante et sulfureuse Bayonetta, The Gates of Hell vous sont grandes ouvertes, alors n’hésitez pas à nous rejoindre pour y découvrir notre avis définitif sur ces portages.

Fly Me to the Moon

Même si vous avez manqué d’assiduité vidéoludique ces dernières années, vous n’avez pas pu manquer d’entendre le nom de Bayonetta au détour d’une conversation, que ce soit pour parler de la souplesse de la dame, de ses courbes avantageuses, ou, encore et surtout, du gameplay aux petits oignons signé PlatinumGames. Car qu’on se le dise, déjà en 2009, le studio nous emportait dans les hauteurs les plus qualitatives du beat’em all, et ce constat n’a absolument pas pris une ride.

Dans Bayonetta, vous incarnez une sorcière éponyme dotée d’un caractère sacrément bien trempé et ne manquant absolument pas d’humour. Outre son côté sexy dont beaucoup parlent, ce qui la caractérise, c’est avant tout ses pouvoirs hérités du clan de l’Umbra. Il lui est alors possible, entre autres, de contrôler le temps, ou encore de pactiser avec des démons pour se servir de leur force destructrice venue des enfers. Il y a une mythologie très forte dans Bayonetta, basant ses références sur les écrits bibliques, et nous plaçant dans un conflit opposant l’ombre et la lumière.

Tout comme NieR: Automata dernièrement, Bayonetta n’est pas juste un simple beat’em all vous demandant de défoncer tout ce qui bouge. Cet aspect est géré à merveille, certes, mais le fond est beaucoup plus subtil qu’on ne le croit, et se révèle beaucoup moins manichéen que supputé à la base. Après tout, nous incarnons une sorcière des ténèbres, lutant contre les forces de la lumière, et pourtant, malgré les apparences, tout n’est évidemment pas aussi contrasté qu’on ne l’imagine au départ.

Non non rien n’a changé…

Techniquement on ne peut pas vraiment dire que Bayonetta 1 & 2 soient plus beaux que sur Wii U. De ce côté-là, il s’agit de portages basiques, malgré un tout petit poil d’aliasing en moins, mais bon, rien de vraiment notable. Les jeux sont tous les deux en 720p que vous jouiez sur la TV ou en portable, mais là où l’on a un gain significatif, c’est du côté de la fluidité qui s’efforce de maintenir le cap des 60 fps. Oui car malheureusement cela oscille entre 40 et 60 pendant les phases les plus impressionnantes, mais c’est déjà bien meilleur que sur Wii U.

Côté nouveautés par rapport aux versions précédentes, il n’y a encore une fois pas grand chose à noter, mais est-ce que ces jeux ont vraiment besoin qu’on vienne y greffer des choses en plus ? Définitivement non. Le plus appréciable cependant, c’est la possibilité sur Bayonetta 2 de jouer en coopération locale, là ou seul le mode en ligne était disponible sur Wii U.

Le gameplay, lui, n’a bien entendu pas changé d’un pouce, et malgré les années cela reste une référence dans son domaine, donc les choses sont très bien ainsi. Maintenant plus nerveux et fluides que jamais, Bayonetta 1 & 2 se permettent donc le luxe de gagner en plaisir de jeu, notamment dans l’exécution des combos les plus exigeants, qui se placent plus aisément avec 60 fps que lorsque l’on frisait le 25 par moments. Il est toujours aussi jouissif d’enchaîner les combats et notamment lorsque l’on est confronté à la démesure de certains boss. Bayonetta c’est vraiment la série du « toujours plus », aussi bien sur le fond que sur la forme, et vous ne manquerez pas de prendre claque sur claque dans un tourbillon d’action ultra décomplexée qui vous mènera sur la route d’une sorte de climax perpétuel, pour peu que vous adhériez totalement à son univers et à son OST, aussi folle que variée.

Vous vous souvenez qu’on se demandait si nous avions là les meilleures versions sorties à ce jour ? Eh bien grâce à la Nintendo Switch nous pouvons vous répondre un grand oui sans aucun hésitation. Nous n’avons pas le plaisir du fameux 1080p, mais peu importe, la grande fluidité des jeux et le fait de pouvoir les emporter partout avec soi éclipse tout le reste, sans compter qu’il est dorénavant possible de jouer en local avec un ami. Non vraiment, si vous n’avez pas encore pu mettre la main sur les jeux de cette série, foncez. Ils n’ont absolument pas pris une ride, le gameplay est un plaisir de chaque instant, et le charme de Bayonetta ne devrait pas vous laisser indifférent.

Ils l’étaient déjà par le passé, mais maintenant plus que jamais sur Nintendo Switch, Bayonetta 1 & 2 s’élèvent au rang d’indispensables.