Se plonger dans l’univers du jeu indépendant, c’est un peu comme tenter de faire le tour d’une grotte dans laquelle apparaîtraient constamment de nouvelles galeries. Une découverte permanente de titres produits par de petits studios aux quatre coins du monde. Par conséquent, il est parfois difficile d’y faire le tri. Une bonne solution pour flairer les galeries les plus prometteuses reste de se fier aux « coups de cœur » des plateformes de financement participatif. Et justement, Sword of the Necromancer en fait partie.
Second projet du studio indépendant Grimorio of Games, Sword of the Necromancer réussit durant sa campagne Kickstarter à récolter plus de 200 000 € sur un objectif de 15 000 €. Pas mal pour ce petit studio basé à Barcelone. Reste à découvrir les raisons d’un tel succès.
La légende parle d’un hérétique désireux de braver la mort en devenant immortel. Une tâche qu’il réussit en développant une arme non seulement capable de le rendre immortel, mais également de ramener les morts à la vie, l’épée du nécromancien.
Des siècles plus tard, Tama pénètre dans la crypte du nécromancien afin de récupérer l’épée et ainsi ramener sa bien-aimée Koko à la vie. Pour cela, elle n’hésitera pas à plonger dans les profondeurs du donjon et y affronter toutes les horreurs qu’il cache.
Un pitch qui ne manquera pas de rappeler celui de Shadow of the Colossus. En effet, on y retrouve un héros solitaire qui, pour ramener un être cher, serait prêt à manipuler des forces occultes, sans oublier de faire face à moult périls. La différence notable étant que l’on pourra découvrir, au fur et à mesure du jeu, la relation entre Tama et Koko, renforçant notre implication.
Mais du coup, en jeu, ça donne quoi ?
Pour résumer simplement, Sword of the Necromancer est un action-RPG/dungeon-crawler agrémenté d’éléments de Rogue-like, dont la spécificité est de ranimer les ennemis vaincus pour les faire combattre à ses côtés.
Une mécanique de jeu empruntée directement au titre Azure Dreams (PlayStation 1, GameBoy). Chaque ennemi ressuscité viendra occuper un des quatre espaces assignés à une touche, permettant ensuite d’invoquer ladite créature.
Mais il est également possible de récolter des armes et des objets et de les assigner à un des espaces, entraînant un turn-over assez fréquent de notre équipement (objets + créatures) et donc de notre façon de jouer.
Jeu aux inspirations multiples, Sword of the Necromancer, par son côté RPG hack’n slash en pixel-art, rappellera ici les Zelda 2D et en particulier A Link to the Past.
Concernant l’aspect Rogue-like du titre, Grimorio of Games puise principalement dans Enter the Gungeon avec des niveaux générés aléatoirement à chaque run, mais aussi en permettant aux joueurs de progresser malgré une défaite.
Certes, la mort entraîne la perte des armes, objets et monstres équipés. Par contre, la moitié de l’expérience gagnée est conservée. Une mécanique qui poussera à agir avec prudence, surtout face aux boss.
Et lorsque c’est trop dur pour un, mieux vaut essayer avec un peu d’aide. Ça tombe bien, car Grimorio of Games a voulu intégrer un mode co-op en local. Ainsi, il sera possible de faire face au donjon du nécromancien en duo sur le canap’.
Encore un beau mélange des genres en provenance de l’univers du jeu indépendant. N’ayant pas encore de date de sortie précise, Sword of the Necromancer vient tout de même de préciser sa fenêtre de sortie, cette dernière étant pour le mois de décembre 2020. Une attente qui arrive donc à son terme, surtout que le prologue du jeu est déjà disponible sur PC via Steam. Pour autant, le jeu sortira aussi sur Xbox One, PS4 et Switch.
Praey for the Gods – Retour sur ce petit frère de Shadow of the Colossus
Pingelton
Test Hades – Supergiant Games nous servent-ils leur meilleur Tartare ?
Danceteria
Eldest Souls – Dark Souls of the Colossus
Pingelton