Des rumeurs persistantes évoquent une prochaine console Xbox qui aurait tout d’un PC, dont les boutiques tierses telles que Steam. Et si c’est réellement le projet de Microsoft, celui-ci sera ravi d’apprendre que Valve compte bien lui couper l’herbe sous le pied, comme on l’apprend avec la toute récente annonce de la future Steam Machine.
Valve a en effet annoncé ce mercredi soir toute une collection de hardwares qui va venir rejoindre le Steam Deck pour créer une gamme de machines et accessoires conçus autour de l’écosystème Steam. Outre la console portable qui aura réussi à créer un tout nouveau segment, Valve annonce ainsi le retour du Steam Controller, une manette qui reprendra les contrôles du Steam Deck ; un nouveau casque VR, le Steam Frame ; et, ce qui nous intéresse ici, le retour de la Steam Machine.
La Steam Machine, ce n’est, ni plus, ni moins qu’un PC à brancher à sa télé dans le salon, comme une console PlayStation ou Xbox. Et face à ces dernières, la future console de Valve n’arrive pas sans arguments. Et en premier lieu, l’énorme catalogue Steam, qui comprend aussi de nombreux jeux Xbox et PlayStation, accessible depuis son canapé, en « plug and play ».
Afin d’être concurrentielle comme machine de salon, cette Steam Machine promet d’être capable d’afficher une définition 4k à 60 images par secondes grâce au rendu FSR. Et c’est peut-être là qu’est le premier hic. Le FSR, c’est une technologie d’upscaling propriétaire d’AMD, c’est-à-dire que l’image n’est pas « produite » en 4k par le matériel, mais l’est à une définition inférieure. C’est le logiciel qui, ensuite, redimensionne l’image en calculant les pixels manquant pour lui faire atteindre la définition visée, comme par exemple la 4k. En faisant reposer la définition de l’image sur la partie logicielle, la machine libère le GPU, qui peut consacrer plus de ressources à la fréquence, pour tenir par exemple le rythme de 60 images par secondes constant.
Ce qu’on retient donc, c’est que la Steam Machine ne sera peut-être pas une « machine de guerre » au sens où on l’entend quand on parle de PC orientés gaming. Néanmoins, on a vu avec le Steam Deck et sa configuration somme toute « légère », Steam OS, qui fera tourner la Steam Machine, est particulièrement efficace en termes d’optimisation, et permet de faire tourner de très nombreux titres, même gourmands, de façon plus que correcte.
La configuration précise de la machine n’est pas encore annoncée, et Valve communique sur des valeurs « maximales » (ce qui ne veut pas dire grand-chose, si l’on parle de performances atteintes pendant des pics de quelques centième de secondes…). On sait néanmoins que c’est un CPU AMD Zen 4 (une puce plutôt dédiée aux machines portables), un GPU « semi-personnalisé » (quoi que cela signifie…), 16go de RAM, et deux options de stockages : 512 Go et 2 To.
Valve opte par ailleurs pour un form factor réduit, avec un tout petit boitier de forme cubique d’environ 15 cm de côté, avec un éclairage dynamique (une barre LED qui pourrait indiquer différents états : mises à jour, téléchargement en cours ou achevé…), des façades décoratives interchangeables…
Par ailleurs, la Steam Machine est aussi un PC sous Linux, disposant ainsi d’une polyvalence dont la concurrence est privée… si la concurrence est représentée par les consoles de salon. Parce qu’à l’inverse, en tant que PC, cette Steam Machine sera peu évolutive (impossible de renouveler sa carte graphique…).
Sur le papier, la promesse est séduisante. Reste un critère de poids : le prix. À un tarif voisin de celui des consoles de salon (plus ou moins autour de 500€), nous pourrions être relativement nombreux à être convaincus. Mais plus on se rapprochera des 1 000€, plus la question d’opter pour un PC « classique », mieux équipé, et évolutif se posera. La nouvelle Steam Machine sera disponible courant 2026.

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