Cela n’étonnera pas grand monde, mais Splitgate 2 est un sacré échec. Avec une gestion calamiteuse de sa communication et de son modèle économique, 1047 Games semble avoir précipité son propre naufrage. Ce qui devait être un « revival » du FPS s’est transformé en cas d’école de ce qu’il ne faut pas faire quand on lance un free-to-play.
À la base, la stratégie était de miser sur les influenceurs, payer des créateurs de contenu et créer un effet boule de neige. Selon les estimations de Nick Lombardi (Streamforge), 1047 Games aurait investi près de 408 000 dollars en marketing d’influence. Une somme colossale, surtout quand on voit les résultats : moins de 1000 joueurs simultanés sur Steam en juillet, soit 96 % de perte en à peine un mois.
« Make FPS Great Again », qu’il disait le boug
Il suffit de regarder les chiffres pour comprendre l’ampleur du fiasco. 1047 Games aurait dépensé plus de 408 000 dollars en marketing d’influence, dont 341 000 exclusivement sur Twitch. Une stratégie peut-être bien rodée en apparence : payer des créateurs, espérer enclencher une dynamique organique et attirer un public plus large.
Selon Nick Lombardi, les taux de conversion sont ridicules : 2 % sur Twitch, à peine 1 % sur YouTube. Une misère, surtout pour une licence qui avait déjà son petit public et des antécédents plutôt positifs auprès des créateurs de contenu.
Lombardi pointe deux ratés majeurs qui ont sans doute plombé toute la campagne. Le premier, c’est cette apparition hautement critiquable de Ian Proulx au Summer Game Fest, flanqué de sa casquette « Make FPS Great Again ». Une récupération douteuse d’un slogan républicain, qui n’a fait que renforcer l’indifférence du public pour Splitgate 2.
Le second, c’est la politique tarifaire aberrante : des cosmétiques vendus jusqu’à 80 dollars, comme si 1047 Games se rêvait en Activision, sans en avoir ni l’aura, ni le portefeuille. Proulx a bien tenté de rejeter la faute sur un employé (ayant bossé sur Call of Duty), mais le mal était fait, et il n’a fait que s’enfoncer, lui et son jeu par la même occasion.
Le résultat est sans appel : 96 % des joueurs ont déserté en un mois, le pic des 25 000 joueurs simultanés au lancement s’est écroulé sous la barre des 1000. Pas besoin de chercher plus loin. Splitgate 2 prouve, une fois de plus, qu’on ne sauve ni un jeu à coups de chèques, ni en jouant les idiots qui ne comprennent rien à la récupération politique pour tenter de sauver les meubles.
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