Le gouvernement britannique embrasse pleinement les problématiques vidéoludiques. Après s’être penché sur le cas de la protection des consommateurs, la Chambre des Communes a été interpellée vis-à-vis des licenciements abusifs du côté de Rockstar, notamment ceux de la division d’Édimbourg. Une trentaine d’employés avait été licenciée pour de la divulgation d’informations, des accusations démenties par d’autres employés.
Ces licenciements coïncidaient d’ailleurs (étrangement) avec la montée d’un mouvement syndicaliste, l’IWGB, et concernaient (tout aussi étrangement) des personnes associées à ce syndicat. Une volonté à peine dissimulée d’enterrer tout mouvement d’organisation, et un message cruel envoyé par la hiérarchie aux employés qui subissent le développement vraisemblablement chaotique de GTA VI.
Durant sa prise de parole, Christine Jardine, membre du Parlement, met en avant la nécessité d’accompagner les personnes concernées par cette vague de licenciements, à la fois pour réaffirmer la position des syndicats, et pour permettre au Royaume-Uni de montrer que les actions entreprises par Rockstar ne sauraient affaiblir les forces de travail britanniques dans le milieu du jeu vidéo.
« [Les employés] affirment qu’ils ont été renvoyés car ils souhaitaient se syndiquer, et discutaient en privé de conditions de travail. Mais Rockstar les accuse d’avoir partagés des données confidentielles, et les a licenciés pour faute grave. » – Christine Jardine, pour la Chambre des Communes
La réponse du président de la Chambre est claire : l’industrie vidéoludique a beau représenter une part importante de l’économie, un non-respect des droits des travailleurs ne doit pas être ignoré, et le Parlement britannique cherchera les moyens possibles (s’il en existe) pour régler cette situation.
Bully : Unionize Edition
De l’autre côté de l’échelle exécutive, des actions continuent d’être menées. La situation chez Rockstar avait emmené l’IWGB dans la rue pour manifester contre le comportement abusif du studio. Une lettre à la hiérarchie a depuis été déposée par le syndicat, signée par 200 employés de la section North de Rockstar. Ce message demande notamment la réadmission de tous les employés concernés par cette vague à leurs postes au sein de l’entreprise.
« Il est clair pour tous ceux concernés par cette situation qu’il s’agit d’un cas évident de répression syndicale sans remords. Rockstar emploie tellement de développeurs, qui sont tous cruciaux pour créer les jeux que nous proposons » – un employé licencié anonyme à Eurogamer
Si les actions combinées du gouvernement britannique et des demandes de l’IWGB prennent effet rapidement, la réadmission des employés est effectivement une possibilité, mais c’est un cas malheureusement rare de résolution de licenciement abusif. La rapidité d’action permettra d’éviter à l’employeur de mettre en avant la difficulté de réintégration des employés ainsi que la réorganisation des postes. Mais elle ne pourra pas effacer l’argument principal avancé par les employeurs : la détérioration de la relation de confiance entre l’employeur et son salarié. Une simple compensation financière serait alors versée par Rockstar, et ses intentions de dissuasion et de pression auront porté leurs fruits.

Concord mentionné lors de débats de protection du consommateur au Royaume-Uni
Espona

Licenciements chez Rockstar – « L’acte de répression syndicale le plus impitoyable du jeu vidéo »
ElMama

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broccomilie