Le mois de juin a vu arriver Humanity, le puzzle game issu de la collaboration entre le légendaire web designer Yugo Nakamura et le créateur de Rez et Lumines, Tetsuya Mizuguchi, directement sur le service PS Plus le jour de sa sortie. Ce fut également le cas du hit félin Stray, sorti l’été dernier et également disponible Day One pour les abonnés PS Plus. Des opérations ponctuelles qui à chaque fois nous font nous réinterroger sur la politique de Sony quant à son service de jeux par abonnement : le constructeur japonais va-t-il se rapprocher de la politique de Xbox et de son Game Pass en proposant régulièrement des jeux Day One ? Nul doute que les joueurs accueilleraient la proposition à bras ouverts.
Hélas, il semble que ce ne soit toujours pas d’actualité. Nick Maguire, en charge des abonnements chez PlayStation, a ainsi répondu à une interview de GamesIndustry.biz, et s’est déclaré satisfait de la situation actuelle :
« Nous sommes très contents de notre stratégie. Intégrer les jeux [au catalogue PS Plus, NDLR] un peu plus tard dans leur cycle de vie nous a permis d’atteindre de nouveaux clients 12, 18, 24 mois après la sortie des jeux. Nous voyons des clients qui restent enthousiasmés par ces jeux et s’y plongent. Pour nous, ça marche. »
Un fonctionnement qui permet en effet de capitaliser sur de « vieux » titres, et qui correspond à l’image qu’on se fait de la stratégie PlayStation, les machines Sony étant portées depuis de nombreuses années par des aventures solo narratives AAA. Mais un fonctionnement qui nécessite, pour continuer à être attirant, que Sony reste sur cette ligne de conduite. Or, depuis l’arrivée de la PlayStation 5, les fameuses exclus narratives AAA se comptent sur les doigts de la main d’un accidenté du travail. Horizon Forbidden West, God of War: Ragnarök, et à la fin du mois, et jusqu’à sa sortie PC, Final Fantasy 16… Et c’est (à peu près) tout !
Et l’avenir à courte et moyenne échéance ne semble pas beaucoup plus riche : en dehors de Marvel’s Spider-Man 2, la conférence de l’été de PlayStation s’est surtout concentrée sur du jeu service…
Autre motif de doute, la vision de l’entreprise reste peut-être bloquée dans le passé. Ainsi, l’an dernier, sur le même sujet, et toujours chez GamesIndustry, Shuhei Yoshida, cadre PlayStation en charge des jeux indépendants, avait utilisé la métaphore du cinéma :
« C’est comme pour les films – un film sort d’abord au cinéma, puis est diffusé en VOD, et enfin à la télévision, générant à chaque fois de nouveaux revenus et atteignant un nouveau public. De la même manière, nous croyons en la publication « premium » d’un titre à son lancement, puis ensuite, après trois ou six mois, ou même trois ans, une fois que les ventes du jeu s’affaissent, alors son inscription au catalogue PS Plus lui permet de toucher un nouveau public. »
Une métaphore un peu obsolète à l’heure où des films sortent conjointement au cinéma et sur les plateformes de streaming (Black Widow…), et où certains blockbusters ne sortent même plus en salle (Tetris sur Apple TV+, Glass Onion sur Netflix, ou Sans Aucun Remords sur Prime Video).
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