Après l’arrêt de la production de PSVR2 et avec l’abandon d’Apple de son casque Vision Pro, vendu seulement à une poignée d’exemplaires et dont on n’a jamais perçu réellement l’utilité, Meta reste plus ou moins le seul acteur grand public sur le marché de la VR.
Certes, HTC continue de proposer des nouveautés au sein de la gamme historique Vive (le casque Focus Vision est sorti cet automne), et Pico essaie de grapiller des parts de marché chez Meta, mais ces modèles n’ont pas la résonnance grand public des casques Quest. Les casques Vive s’affichent en effet à des tarifs élevés qui les condamnent à une niche de passionnés (1200€ pour le Focus Vision, encore 1300€ pour un Vive Pro 2 pourtant sorti en 2021 et fonctionnant avec des « stations de base » contraignantes quand l’époque est au tout autonome), quand les casques Pico souffrent d’un catalogue d’applications restreint.
C’est donc une autoroute pour Meta et ses casques Quest, dont la gamme a été simplifiée à deux modèle seulement afin de ne pas perdre le grand public : un Meta Quest 3, et un Meta Quest 3S, un poil moins performant mais proposé à un prix hyper agressif.
Et cela fonctionne : Meta affiche un chiffre d’affaires de plus d’un milliard de dollars généré par la vente de casques Meta Quest au dernier trimestre 2024. Cependant, le succès des casques grand public n’est pas suffisant pour éponger les investissements de la société, pour ce même dernier trimestre 2024, Meta annonce une perte de pas loin de 5 milliards de dollars (pas de faute de frappe, on parle bien de milliards !) pour son département Reality Labs qui développe des solution AR et VR.
Des chiffres impressionnants, qui portent les pertes pour l’année 2024 à 17,7 milliards de dollars, contre, déjà, 16,1 milliards en 2023. Cumulées, les pertes engendrées par Reality Labs s’élèvent à près de 60 milliards de dollars depuis sa création en 2020.
Cependant, pas de quoi décourager Mark Zuckerberg, qui explique ces pertes par d’intensives campagnes de recherches et développement. Ces dernières portant (doucement) leurs fruits, comme le montre le succès des casques VR autonomes Quest, un standard qu’a réussi à imposer Meta, et celui, inattendu, des lunettes à réalité augmentée commercialisées en partenariat avec Ray Ban, qui réussissent là où Google avait échoué, il y a une dizaine d’années, avec ses Google Glass.
Selon Zuckerberg, les 12 prochains mois seront « déterminants » pour Reality Labs. En faisant cette déclaration, il a probablement en tête la sortie de la prochaine génération de lunettes connectées, baptisée pour le moment « Orion », et qui ajoute un écran aux fonctionnalités des Ray Ban Connect, permettant ainsi d’afficher des images « holographiques » devant l’utilisateur.
Hélas pour nous, ces promesses de réalité augmentée semblent ne faire que peu de cas du jeu vidéo, comme Apple avec son Vision Pro s’en était totalement détaché. Notre point de vue un peu militant de joueur nous fera avancer l’idée que c’est peut-être ce qui a participé à l’échec commercial du produit…
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