Cinéma et musique font bon ménage depuis de nombreuses années. Les films peuvent ainsi compter sur leurs bandes originales pour s’occuper d’une partie de la promo, quand l’industrie de la musique peut s’appuyer sur les blockbusters hollywoodiens pour mettre en avant ses artistes.
Le médiocre Esprits Rebelles (Dangerous Mind en V.O., 1995) aurait-il occupé le même espace médiatique à sa sortie sans le hit de Coolio, « Gangsta’s Paradise », qui lui servait de générique de fin ? À l’inverse, le groupe Urge Overkill serait-il jamais sorti de sa relative confidentialité si Quentin Tarantino ne l’avait pas choisi pour figurer sur la B.O. de Pulp Fiction (« Girl, you’ll be a woman soon ») ? Et comment ne pas citer les génériques des films James Bond qui sont, de « Goldfinger », par Shirley Bassey, à « No Time To Die » de Billie Eilish, en passant par « Live And Let Die » de Mc Cartney ou « The World Is Not Enough » de Garbage, à chaque fois presqu’aussi attendus que les films eux-même !
Le jeu vidéo désormais partenaire privilégié de l’industrie de la musique
Ce mariage d’intérêt se retrouve également depuis quelques années entre la musique et le jeu vidéo. Et on ne compte plus les collaborations entre stars de la pop et le gaming. C’est ainsi que Blur ou Robbie Williams ont porté les B.O. des jeux FIFA (respectivement en 1998 et 2000), ou qu’on entend parmi de nombreux autres artistes, Prodigy sur la bande originale de Wipeout 2097.
Plus récemment, c’est évidemment Fortnite qui s’illustre dans ce mélange des genres, notamment avec ses concerts in-game monumentaux, imités ensuite par Roblox. LoL publie chaque année un hymne officiel enregistré par une star de la pop (Linkin Park, Imagine Dragons…), et les artistes voient comme une sorte de consécration de figurer sur la B.O. d’un jeu GTA.
Une association musique et jeu vidéo qui vient d’atteindre un nouveau pallier, puisque Battlefield 6 a offert à Limp Bizkit le tout premier numéro 1 de sa carrière avec « Making Love to Morgan Wallen » figurant donc, aux côtés d’autres titres du groupe de Fred Durst, sur la B.O. du jeu de tir d’Electronic Arts. On note d’ailleurs, pour l’anecdote, que la chanson ne dit pas grand-chose du Morgan Wallen du titre (un chanteur de country qui prête ses traits à l’un des personnages de Battlefield 6), mais rend hommage dès son premier vers au regretté Chester Bennington, de Linkin Park (« Damn, I miss you Chester… »). Le morceau est ainsi, aux Etats-Unis, en tête du Hot Hard Rock Songs, de l’Alternative Digital Song Sales et du Hard Rock Digital Song Sales, trois tops mesurant le succès des singles rangés dans la catégorie élargie du « rock ».
Est-ce que Battlefield 6 profitera des projecteurs braqués sur le retour d’un groupe phare de la fin des 90’s, ou est-ce que c’est la formation « nu-metal » qui tire parti du lancement d’un jeu très attendu, notamment après des retour de bêta relativement positifs ? Sans doute un peu des deux…
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