Aah ! La Grèce ! Berceau de la civilisation occidentale, patrie des arts, de la démocratie, de la philosophie et des sciences. La Grèce qui fait partie, au même titre que la France, l’Italie et l’Espagne, des destinations les plus touristiques d’Europe, avec ses 18 sites recensés au patrimoine mondial par l’UNESCO… Ouais et bien, ramassez vite vos ensembles en lin, vos espadrilles et vos Ray-ban et sortez rapidement vos crèmes solaires haute protection car cela risque de piquer : il se murmure que le God of War, Kratos, serait de retour !
Alors que les rumeurs « moyenorientaient » Kratos vers l’Égypte, un nouvel élément vient semer le doute. Selon Tom Henderson, insider parmi les insiders, Santa Monica Studio envisagerait de ramener le Fantôme de Sparte en Grèce. Préquel inédit ? Nouveau cycle ? Simple surinterprétation des remasterisations déjà pressenties depuis plus d’un an ? Ou bien les trois.
“Si tu gagnes de l’argent à parler, tu gagnes de l’or à te taire.” (proverbe grec)
Effet d’annonce, montée de hype organisée ou véritable retour aux sources ? La question est encore secondaire au moment où vous lirez ces lignes. Ce qui interpelle, c’est que le Dieu de la guerre fait encore frémir d’impatience comme si la licence n’en était encore qu’à ses débuts, 20 ans après son premier coup de lame en 2005 sur PlayStation 2.
Si cette rumeur s’avère digne des cieux, le choix de revenir à la Grèce pourrait être une décision audacieuse. Après le succès colossal du diptyque nordique (God of War en 2018, puis Ragnarök en 2022), de l’Acropole majestueuse aux temples en ruines, la mythologie regorge encore de récits inexplorés qui pourraient enrichir le passé d’un « jeune » Kratos. Revisiter ces terres ne serait pas seulement une ode aux origines du jeu, mais l’occasion d’apporter un nouvel éclairage sur la tragédie du bonhomme. Cela apparait encore un peu tôt mais le catalogue first party de Sony est en berne depuis trop longtemps, une annonce ou deux ne ferai(en)t pas de mal.
Un retour en Grèce ne serait donc pas un simple exercice nostalgique, mais un véritable défi. Comment revisiter les origines de Kratos sans tomber dans la redite ? Peut-on explorer son passé sous un nouvel angle tout en apportant un sens inédit à ses actions et à sa fureur ? De nouveaux dieux oubliés pourraient être introduits, des mythes méconnus réinterprétés, permettant de donner un souffle épique et inédit à cet hypothétique retour au pays. Santa Monica est-il capable de réitérer son exploit de 2018 ? Le pari serait ambitieux, et le studio devra faire preuve de finesse. Il faudra éviter l’écueil du recyclage, continuer de proposer une approche moderne, et surtout, ne pas transformer ce retour en surexploitation de la franchise.
Ce serait aussi l’occasion de rappeler aux plus sceptiques de l’industrie qu’une licence solo, un peu rincée et endormie sous les décombres, peut renaître de ses cendres à partir du moment où elle est habilement revitalisée et traitée avec soin. Peu de protagonistes tiennent encore si bien debout depuis l’ère PS1/PS2. Ces réussites restent l’exception. La majorité des licences n’ont pas résisté à l’épreuve du temps, sacrifiées sur l’autel d’une industrie en perpétuelle mutation. God of War fait partie des rares élus. Reste à savoir s’il saura une nouvelle fois surprendre, innover et se réinventer. Ce général spartiate au corps peinturluré, équipé d’épées jumelles prolongées de chaines soudées à ses chairs peut-il encore combattre, mourir, revenir, recommencer en boucle ? Avec plus de fureur à chaque fois ?
“Qui pense au pire devine juste.” (proverbe grec, encore)
L’incertitude demeure. Même Henderson invite à la prudence, soulignant la fragilité de cette information. Même lui n’en mène pas large. Il faut dire que personne ne prendra de risque. Un silence de mort pèse déjà sur les rues d’Athènes. Sur les vitrines des offices de tourisme, on écrit déjà son nom en lettres de sang. Les oracles devraient, on l’espère, nous éclairer ce soir mercredi 12 février à 23h00, heure de Paris lors d’un State of Play confirmé par PlayStation à la dernière minute cette semaine. À Athènes, il sera trop tard, il sera minuit. Le Fantôme de Sparte rodera déjà, sous une forme ou une autre…
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