C’est pourtant un rapport financier qu’on pourrait considérer comme positif que vient de publier Square Enix, affichant des résultats en hausse de 14% par rapport à l’année dernière pour ce deuxième trimestre. Des résultats en partie dus à la section jeux d’arcade du groupe (qui possède notamment les mythiques salles Taito), section qui connaît une hausse de ses résultats de 10%, et bien entendu aux jeux vidéo, dont les résultats sont présentés sous la bannière « Digital Entertainment » (loisirs numériques), et qui montrent une hausse de 16%. Une hausse à laquelle Final Fantasy XVI n’est pas étrangère.
Le segment Digital Entertainment est divisé chez Square Enix en trois départements : le premier est appelé HD Games par la société, et est celui des jeux AAA pour consoles et PC, le second est tourné vers les jeux mobiles, et le troisième est le département MMO, dont l’activité principale tourne autour de FFXIV. Et hélas pour la société, deux de ces trois sections connaissent de fortes baisses qui n’auront pas été compensées par les ventes de Final Fantasy XVI.
Moins 18% au département mobile, le support pourtant le plus dynamique sur les terres de Square Enix, et moins 22% de revenus pour le département MMO, la longévité de Final Fantasy XIV commençant à montrer ses limites. Seul l’étage HD Games voit une augmentation de ses revenus, avec un résultat à +142%, que la société doit à deux sorties FF : Final Fantasy Pixel Remaster, et évidemment Final Fantasy XVI.
Mais malgré cette augmentation qu’on aurait pu considérer comme satisfaisante hors contexte, l’action Square Enix s’est enfoncée, la faute aux résultats en chute des autres départements, et à des ventes décevantes de Final Fantasy XVI. Tout démarrait pourtant assez bien, avec 3 millions de copies écoulées dès la première semaine. C’est certes moins que les 5 millions de Final Fantasy XV vendus « day one », mais ce seizième épisode est une exclusivité PS5, dont « seulement » 40 millions d’exemplaires sont actuellement installés, contre les 110 millions de PS4 et Xbox One qui étaient en mesure d’accueillir FFXV.
On ne sait pas à l’heure actuelle combien de copies de Final Fantasy XVI ont été vendues depuis, mais de nombreux articles de presse évoquent un écroulement des ventes de 90% en deuxième semaine au Japon. Suite aux critiques plutôt partagées ? À un mauvais bouche-à-oreille ? C’est fort probable, d’autant que la déception a dû être proportionnelle aux attentes que générait le jeu…
Doit-on regretter que la prise de risque de Square Enix soit sanctionnée, après avoir fait prendre un virage à 180° à la saga, la faisant passer, en gros, de JRPG à beat’em up ? On peut s’imaginer que si les ventes de Final Fantasy XVI représentent bien la douche froide évoquée, la société y réfléchira à deux fois avant d’essayer à nouveau quelque chose de différent. Ou bien doit-on se satisfaire de la lucidité des joueurs, qui n’ont pas été convaincus par cette tentative ratée des studios de faire de leur saga JRPG phare un produit occidentalisé ? On imagine que le sentiment de chacun dépendra de la façon dont il a reçu, et apprécié ou non, le jeu…
Dans une tentative de conclure sur de bonnes nouvelles, Square Enix veut rassurer en rappelant les éventuels succès à venir : quelques titres estampillés Dragon Quest, l’arrivée de FFXIV sur Xbox, ce qui pourrait le redynamiser un peu, et surtout la sortie de Final Fantasy 7 Rebirth, prévue pour début 2024. Une sortie pour laquelle Square Enix n’aura plus le droit de se louper…
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