Parmi les nombreux Souls-like de ces dernières années, rares sont ceux qui auront réussi à tirer leur épingle du jeu. Lies of P est clairement l’un de ces élus. À tel point que le titre peut aujourd’hui se targuer d’avoir deux suites dans les tuyaux. La première, un prequel sous forme de DLC sobrement intitulé Lies of P: Overture, devrait sortir cet été. Avant qu’une véritable suite, déjà en développement, ne sorte, sans doute en 2026 ou 2027, pour nous ramener dans l’univers des marionnettes.
Mais, alors que les développeurs ne cessent de répéter leur amour et leur respect pour les Souls originaux des maîtres de FromSoftware, il semblerait bien que la franchise Lies of P puisse toutefois prendre ses distances avec l’un des sacro-saints concepts du genre : la difficulté non modulable. Jiwon Choi, directeur du studio Neowitz vient en effet d’annoncer que le futur DLC proposerait trois niveaux de difficulté et que le futur second jeu devrait suivre la même voie. L’objectif est clair : agrandir la communauté en permettant au plus grand nombre de profiter du titre.
Une hérésie pour certains, qui estiment qu’en proposant un mode facile, Lies of P perdrait une grande partie de sa raison d’être, au point de d’ores et déjà annoncer qu’ils ne testeraient même pas le futur DLC. Alors, les défenseurs des Souls-like seraient-ils élitistes au point de refuser de partager leurs passions ? Ne généralisons pas, même s’il est vrai que pour une minorité visible de joueurs, il est souvent de bon ton de se vanter d’être arrivés au bout des jeux du genre, particulièrement réputés pour leur difficulté. Mais pas d’inquiétude, chers joueurs, un niveau difficile sera bien de la partie, et peut-être sera-t-il même encore plus corsé que le jeu de base. Vous pourrez tranquillement profiter de vos titres favoris comme il vous sied.
Surtout, si la saga Dark Souls s’est longtemps nourrie des rumeurs en faisant des jeux quasi injouables pour les non-initiés, allant même jusqu’à en faire un argument de vente (souvenez-vous de la « Prepare To Die Edition »), il est important de rappeler qu’il s’agit plus d’une idée reçue et colportée que d’une réalité. Oui, il s’agit de jeux exigeants, pas forcément adaptés à tous et nécessitant souvent un véritable travail de mémorisation et de dextérité. Mais s’ils étaient si sélectifs, pourraient-ils ne serait-ce que figurer dans les palmarès des jeux les plus vendus et les plus récompensés lors des cérémonies de fin d’année ?
En fait, la vraie question, c’est plutôt de savoir s’il existe vraiment un public pour un Souls-like « facile ». Car ces jeux dépendent majoritairement du level-design et du character design, au détriment d’un scénario et d’un lore souvent simpliste ou très opaque (Coucou FromSoftware), et aujourd’hui, il est permis de douter de leur potentiel d’attraction en dehors d’une communauté en quête de challenge. Car force est de reconnaître que sans les duels archarnés contre des boss mythiques, sans ces morts absurdes contre le plus petit des adversaires, ou sans le soulagement d’accéder à un point de sauvegarde après de longues minutes de stress, une grande partie de l’âme d’origine des souls sera perdue.
La vraie bonne nouvelle, c’est que Neowitz a fait le choix de la démocratisation du jeu vidéo. Libre à chacun de se laisser tenter ou non par ce nouveau Lies of P et ses niveaux de difficulté. Après tout, n’est-ce pas là ce qu’on peut souhaiter de mieux pour notre média ?
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