Le développement d’un jeu vidéo peut prendre du temps selon l’ambition du studio, les techniques utilisées, les conditions de travail et tout un tas de facteurs pouvant impacter le bon déroulement du projet. À l’heure où la crunch culture est prédominante, il est normal de constater que certains jeux prennent du retard, voire même beaucoup de retard, et c’est Ubisoft qui en fait encore une fois les frais avec Beyond Good and Evil 2.
Le titre a été annoncé en 2008 avec un trailer qui, maintenant, nous paraît d’un autre temps tant les années ont passé. Il s’agit du second volet de Beyond Good and Evil qui offre aux joueurs la possibilité de créer et d’incarner un pirate de l’espace. D’après Bloomberg, le titre serait apparemment encore à sa pré-production, un stade qui paraît réellement préliminaire et qui inquiète par rapport aux années de développement qui se sont écoulées depuis. Même s’il a été rebooté en 2017 après huit ans de gel, une mauvaise communication au sein de l’équipe et des méthodes de management difficile feraient partie des raisons de ce retard. En 2020, Michel Ancel, le directeur du premier volet et du second a pris sa retraite, laissant Beyond Good and Evil 2 orphelin.
L’espoir de le voir sortir un jour continue forcément de diminuer surtout avec cette annonce qui paraît être comme un coup de massue pour les joueurs qui n’attendaient que de pouvoir enfin mettre les mains sur le titre. Heureusement que « patience est mère de sûreté », comme on dit…
Vraiment ? Certains jeux ont accusé parfois tellement de retard qu’ils ont été parfois tout simplement annulés, alors même que certains titres avaient déjà un développement avancé. Par exemple, Scalebound, exclusivité Xbox, dont les producteurs ont tout récemment demandé à Microsoft de discuter à propos du relancement de la production. Un retard assez conséquent permet de faire monter l’attente et la « hype » au sein des esprits des joueurs. Cependant, si d’un côté, cela peut être positif, le risque peut être que le jeu ne réponde pas aux désirs des joueurs qui feront forcément part de leur déception après tant d’attentes, desservant ainsi totalement le studio.
Quant à Ubisoft, ce n’est pas le premier titre qui subit tant de retard de développement, même si pour la plupart, ils n’arrivent pas à la cheville de Beyond Good and Evil 2. Nous pouvons prendre comme exemple Skull & Bones, un jeu de piraterie pour lequel nous n’avons pas encore de date de sortie et qui a été plusieurs fois retardé à cause de bouleversements au sein de l’équipe avec de nombreux d’éparts dont le game director, Antoine Henry. Toujours sous la direction d’Ubisoft, le remake Prince of Persia : Les Sables du Temps, officialisé en 2020, a été également reporté sans avoir de date précise ni de réelle communication autour du titre.
Ces nombreux reports peuvent entraîner des conséquences énormes. Si nous reprenons l’exemple d’Ubisoft, les retards ont pu avoir un impact important sur le calendrier de sorties de l’éditeur qui ne peut pas se passer de sortir au moins un titre par an (voire tous les six mois). Ubisoft compense donc en proposant des extensions pour les grosses licences comme Assassin’s Creed ou encore Rainbow Six: Extraction. L’espoir fait vivre et pour rappel, le titre est toujours prévu pour sortir lors de l’année fiscale 2023/2024.
Beyond Good & Evil 2 – Vers l’annulation du projet tant attendu ?
Mercutio
Prince of Persia: The Sands of Time Remake reporté à… un de ces jours !
n1co_m
Scalebound – Une seconde chance pour l’exclusivité Microsoft ?
Loriynn