Qu’est-ce qui se passe, chez New Game Plus, pour qu’on ait envie de vous parler de Vortex, la « grande série » de la saison sur France 2 ? Certes, Vortex est porté par Tomer Sisley (qui s’est fait la tête d’Adrian Pimento ; les vrais savent, les autres chercheront sur Google), ancienne gloire du stand-up victime des révélations de Copy Comic, passé sans grand succès par le cinéma (Largo Winch, le remake d’Angélique en 2013…), et reconverti depuis dans les productions télévisuelles (Balthazar, sur France 2). C’est l’argument qui devrait attirer celle que le marketing désigne désormais comme « la responsable des achats », ex-ménagère de moins de cinquante ans, et cible principale des publicitaires. Mais Vortex, ce n’est pas que ça.
C’est d’abord un polar de science-fiction, et la science-fiction à la française, ce n’est pas si courant. Surtout à la télévision. L’histoire se déroule en effet en 2025, et la police bénéficie d’une nouvelle technologie de réalité virtuelle qui lui permet de revisiter comme elle l’entend les scènes de crimes. Ludo, le héros incarné par T. Sisley, est inspecteur de police dépêché sur une plage où on a retrouvé un corps. Or, c’est sur cette même plage que vingt-cinq ans auparavant, sa femme avait été également retrouvée morte. Et en utilisant la VR pour son enquête, un bug étrange (le Vortex du titre) va permettre à Ludo de communiquer avec sa femme vingt-cinq ans dans le passé…
Évidemment, quiconque a vu Retour vers le Futur le sait : toute interaction entre le futur et le passé risque de « briser le continuum espace-temps », empêchant par exemple les parents de se rencontrer et donc les enfants de naître… C’est d’ailleurs exactement l’une des conséquences que va affronter Ludo, et le film de Robert Zemekis est ouvertement cité dans la série de France 2.
Outre ce synopsis et ces références, le tournage de Vortex représente aussi une étape importante dans la fiction française, puisqu’il est le premier à utiliser à si grande échelle la technologie des murs de LED, dite du « Volume », utilisée auparavant dans Le Mandalorien. C’est une technique d’effets spéciaux qui vise à remplacer les fonds verts et incrustations en post-production par des écrans géants affichant les décors en temps réel. Cette technologie permet aux acteurs de jouer « réellement » dans les décors, et donc avec plus de justesse que devant un fond vert, mais contient aussi plein de petits détails qui rendent le tout crédible. Ainsi, quand l’inspecteur est sur la plage en VR, ses cheveux ne sont pas impactés par le vent alors que ceux de sa femme – qui est, elle, vraiment sur la plage, vingt-cinq ans en arrière –volent au gré des courants d’air…
Enfin, un dernier argument qui devrait vous convaincre d’accorder un peu de curiosité à Vortex : les six épisodes de la série sont réalisés par Slimane-Baptiste Berhoun, artiste multifacette (réalisateur, acteur, romancier…) au capital sympathie important, qu’on connaît bien pour son rôle du Docteur Henry Castafolte dans le Visiteur du Futur, mais aussi pour sa participation à la regrettée chaîne télé NoLife, sur laquelle il animait notamment Big Bug Hunter.
Ainsi, avec ses références à Retour vers le Futur, les technologies avancées mises en scène dans la série ou mises en œuvre sur le tournage, et la signature de Slimane Baptiste Berhoun, et malgré son canal de diffusion, Vortex est définitivement plus du côté de la culture geek que de Candice Renoir ! L’intégralité de la série est d’ores et déjà visible sur le site de France 2. Bonne idée : un jeu en VR est par ailleurs proposé pour accompagner la série, expérience nous mettant dans la peau d’un policier utilisant la technologie de réalité virtuelle décrite dans la fiction. Le jeu est téléchargeable gratuitement, et en exclusivité pour le Meta Quest 2.
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