Il y a tout juste deux ans, plus précisément le 24 mai 2022, un énième drame survenait dans une école au Texas. Un jeune homme pénétrait armé dans un établissement scolaire et tuait vingt et une personnes avant d’être lui-même exécuté par une unité d’élite de la police. Maintenant connu sous le triste nom de fusillade d’Uvalde, l’événement refait parler de lui depuis quelques jours, et une nouvelle fois, l’association violence/jeu vidéo refait surface. Les familles des victimes ont en effet porté plainte contre Activision, accusant la firme d’être à l’origine de l’attirance pour les armes du jeune meurtrier.
Ce n’est bien évidemment pas la première fois que le jeu vidéo se retrouve dans l’œil du cyclone après des manifestations de violence, mais la plupart du temps, son ombre plane juste au-dessus des accusations. Cette fois-ci, les plaintes sont réelles et ciblées contre un acteur majeur du jeu vidéo : Call of Duty. Selon les plaignants, le jeu représenterait une vitrine pour tout type d’armes, et donnerait des idées trop précises de ces armes (noms, caractéristiques, constructeurs), développant ensuite les possibilités d’achat.
Ciblé par les plaintes, tout comme Meta (maison mère de Facebook, WhatsApp et Instagram) et le constructeur de l’arme, Activision s’est logiquement donné un droit de réponse :
« Nous partageons bien évidemment la peine des familles des victimes de tueries de masse, mais tenons à rappeler que des millions de personnes jouent aux jeux vidéo sans pour autant passer à l’acte. »
N’ayant pas accès à la plainte entière, nous nous garderons de juger son contenu et attendrons de voir ce que donnera le procès. Espérons simplement que le grand méchant jeu vidéo n’en soit pas la cible principale, d’autant plus dans un état américain où depuis 2021, le port d’armes à feu est autorisé à partir de vingt et un ans dans les lieux publics, et ce sans permis.
L’Entertainment Software Association (ESA), responsable des relations publiques de nombreuses firmes de jeu vidéo nord-américaines, ne s’est d’ailleurs pas gênée pour y faire référence tout en évitant une attaque frontale qui pourrait lui coûter cher.
« Nous ne pouvons encourager les accusations associant le jeu vidéo avec ces tragédies, qui empêchent de se concentrer sur les vraies racines du problème et sur la prévention. De nombreux autres pays proposent les mêmes jeux vidéo et la même classification que les États-Unis, mais n’ont pas du tout le même taux de violence avec armes à feu. »
Aux moments des faits, Activision n’appartenait pas encore à Microsoft, mais c’est bien évidemment une polémique dont se serait bien passé le constructeur américain déjà fragilisé depuis le début de l’année. Ironie du sort, Call of Duty Black Ops 6 vient d’être officialisé il y a tout juste deux jours pour une sortie en fin d’année.
Microsoft fait le ménage chez Bethesda et ferme 4 studios
Riku
Xbox – La chute de Microsoft ralentie in extremis par le parachute Activision
n1co_m
Un nouvel épisode des USA contre la violence dans le jeu vidéo
LD4K4