Tim Sweeney, le fondateur et actuel CEO d’Epic Games, a été le premier à prendre la parole dans le récent State of Unreal, l’événement dédié à la mise en avant des performances technologiques du nouveau moteur maison : l’Unreal Engine 5. Faisant suite à plusieurs démos techniques, dont certaines jouables à l’instar de The Matrix Awakens, ce rendez-vous a permis de confirmer la qualité incroyable de rendu permise par le nouveau moteur graphique.
Derrière la mise en scène millimétrée, les annonces de partenariats avec différents studios, et les montages hollywoodiens de vidéos in-game, la philosophie d’Epic Games est répétée à plusieurs reprises : mettre à disposition des développeurs les outils pour pouvoir créer des jeux encore plus beaux et du contenu gratuitement. Car là où Epic se démarque du reste de la concurrence, c’est dans la conception de son business model, entièrement axé sur le partage. Lorsque l’entreprise a été créée, le premier logiciel de Tim Sweeney était utilisé. Le shooter/éditeur Lyra, présenté durant cette conférence, est ainsi un véritable hommage à celui-ci, et une emphase sur la ligne directrice de l’entreprise misant sur l’échange.
Aujourd’hui, Epic Games s’appuie sur trois volets financiers : les ventes de jeux que le studio produit, Fortnite en tête ; son store de jeux en ligne; et les frais d’utilisation du moteur graphique, l’Unreal Engine. Et sur ces trois points, nous retrouvons l’aspect shareware intrinsèque à Epic. Fortnite est gratuit, ce sont les achats en jeu qui assurent sa rentabilité. L’utilisation de l’Unreal Engine est également gratuite, soumise à trois types de licence : si vous l’utilisez dans un but purement créatif, alors vous n’aurez rien à payer ; par contre si vous en tirez des profits, alors vous devrez rétrocéder 5% de vos bénéfices, mais uniquement si vous dépassez le million de dollars de recettes (ça laisse un peu de marge…).
Enfin, l’Epic Games Store se veut être une porte ouverte à tous les studios, la compagnie ne récupérant que 12% des ventes, contre 30% chez Steam, ce qui est une véritable opportunité pour des indépendants n’ayant pas la capacité de marger de la même façon que de gros éditeurs.
Ce dernier événement a également permis au grand public de se rendre compte de l’écosystème mis à disposition par Epic Games, tout autour de l’Unreal Engine 5. La gratuité du logiciel, la mise à disposition de différents outils pédagogiques (tutoriels, forums, Q&A, etc.), et les efforts allant de le sens de l’accessibilité sont admirables pour une compagnie d’une telle envergure.
À l’opposé de grands noms des suites logicielles, comme Adobe ou Microsoft, Epic Games s’impose non pas dans la restriction et la sécurisation de ses solutions (facilitées par une connexion permanente à internet devenue la norme), mais dans l’ouverture au plus grand nombre et l’échange. Un business model vertueux et profitable à tous, dont devraient inspirer d’autres compagnies.
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