Ubisoft annonce la couleur : dans les prochaines années, l’éditeur français ne s’écartera pas de la sacro-sainte formule « monde-ouvert/jeu service », Yves Guillemot a hier déclaré en ce sens :
« C’est ce que nous voulons proposer année après année. »
Alors qu’une page semble se tourner autour du jeu service avec le départ de Jim Ryan de chez Playstation, Ubisoft semble s’entêter dans une voie de garage. En effet, on rappelle que sur la douzaine de jeux service prévus chez Playstation, seulement trois sont encore d’actualité (Marathon, celui sur la licence d’Horizon et Fairgame$).
Un retour au source acté avec la nomination d’Hideaki Nishino, seul à la barre de Playstation désormais (Hermann Hulst étant lui rétrogradé à la tête de Playstation Studios) et celle d’Hiroki Totoki, nommé grand manitou de Sony avec un profil de comptable, qui vient entériner le début d’une nouvelle ère. Du moins, il s’agit de l’effet souhaité.
Pourtant, il existe quelque chose à aller chercher, il y a bel et bien un marché et il est inacceptable de laisser toutes les parts du gâteau à Fornite. Et si la solution était de faire intervenir des studios externes, un peu comme Arrowhead plutôt que de mettre tous les studios internes sur le chantier du jeu service ? Mais nous digressons.
Pour en revenir à Ubisoft, il faut tout de même savoir que les précommandes d’Assassin’s Shadows avoisinent celles d’Odyssey, le deuxième plus gros succès du studio et que donc, la vieille recette semble toujours fonctionner. L’entreprise entreprend tout de même de panacher ses prochaines sorties avec des remakes comme Prince of Persia : Les Sables du Temps, Rayman ou Splinter Cell.
De manière beaucoup plus pragmatique, il est clair que les studios Ubisoft ont une très grande expérience du monde ouvert, ils auront même redéfinis la grammaire du jeu vidéo. Il paraît donc évident et logique que ce dernier mise sur un savoir-faire reconnu et établi mais beaucoup pointent du doigt un certain recyclage.
Bien évidemment, cette déclaration est aussi vouée à rassurer les actionnaires car les modèles de type monde ouvert charment une grande part des joueurs. Yves Guillemot aura aussi annoncé à demi-mots que la restructuration de l’entreprise familiale bretonne, dépassant aujourd’hui les 21 000 salariés, est loin d’être terminée.
Compréhensible lorsque l’on sait que l’exercice de l’année dernière enregistrait 606 millions d’euros de chiffres d’affaires tandis que le bilan d’hier s’élève à « seulement » 318 millions d’euros, soit une baisse de -45%. Assassin’s Creed Shadows s’annonce donc comme le dernier espoir avant la réalisation de rumeurs autour de la création d’une coentreprise entre la famille Guillemot et Tencent. À ce propos, rien ne fut dévoilé hier.
Cerise sur le gâteau, le dialogue social chez Ubisoft n’avance pas. Lors de la journée de grève tenue également hier, organisée par la STJV, les revendications autour des conditions de travail se sont ravivées mais les pourparlers stagnent. Cerné de tous les côtés, Ubisoft n’aura jamais connu d’aussi grandes perturbations. Reste à savoir si le géant français arrivera à traverser cette période de crise extraordinaire.
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