Alors qu’Assassin’s Creed Shadows est dans les starting-blocks et que les premiers retours de la presse sont d’ores et déjà disponibles, du côté d’Ubisoft, on se prépare au mieux pour faire face à l’un des fléaux du moment: le bashing et le harcèlement en ligne. Une source anonyme interne au studio aurait fait part au média BFMTV de l’existence d’un plan anti-harcèlement destiné à protéger les personnes ayant travaillé sur Assassin’s Creed Shadows.
Il faut dire que le jeu a déjà reçu son lot de bad buzz avant même de voir le jour. La cible principale, Yasuke, l’un des deux protagonistes. Accusé à tort d’avoir créé un personnage noir uniquement pour répondre à un cahier des charges politiquement correct, Ubisoft s’est déjà largement défendu, rétorquant que le personnage a réellement existé et n’a donc rien d’une invention « woke ». Cela aurait dû marquer la fin du débat, mais on sait malheureusement comment internet fonctionne aujourd’hui. Et les nombreux reports du jeu n’ont pas aidé à regagner le coeur de l’opinion.
Bien conscient que la sortie du jeu risque de remettre une pièce dans la machine à bashing, le studio se serait donc préparé à toutes les éventualités. Dans un mémo envoyé aux équipes, il aurait notamment été demandé aux développeurs ayant travaillé sur Assassin’s Creed Shadows de ne pas mettre en avant cette partie de leur CV sur les réseaux sociaux, voire même de ne pas citer Ubisoft dans leur biographie. Quelle tristesse que ce monde dans lequel des développeurs ne peuvent même plus être fiers de leur travail et où la vérité doit être cachée, pendant que des harceleurs courent toujours en toute impunité.
Cette décision ferait partie d’un plan plus global proposé par la filière canadienne du studio en réponse à une demande des employés. En plus des précautions à prendre individuellement, un groupe d’avocat aurait été spécialement dépêché pour se pencher sérieusement sur les cas de harcèlement en ligne avérés envers des membres de l’équipe de développement. Un support psychologique et légal ferait également partie du plan global de sécurité.
Voilà donc où nous en sommes aujourd’hui, dans l’obligation de protéger des développeurs de jeu vidéo face à la bêtise humaine. Certes, Ubisoft traine pas mal de casseroles depuis quelques années et reste difficilement défendable lorsqu’il s’agit de défense des libertés individuelles et de droit du travail. D’aucun diront que l’entreprise ferait mieux de balayer devant sa porte avant de vouloir s’attaquer à d’autres problèmes. Malgré tout, nous ne pouvons cautionner le harcèlement quelque soit sa forme, et saluons donc l’initiative prise par le studio pour protéger les travailleurs derrière Assassin’s Creed Shadows.
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