C’était inespéré, un véritable parcours du combattant qui aura duré des années, mais le trailer du troisième opus de la saga Tron, Tron: Ares, est enfin là. Plus de quinze ans après Tron : L’Héritage, Disney semble enfin prêt à rallumer l’étincelle d’une franchise culte, injustement sous-exploitée. Née en 1982, Tron reste aujourd’hui d’une étonnante modernité malgré ses 43 ans au compteur, preuve, s’il en fallait une, de sa puissance visionnaire. 2025 signe donc le retour tant espéré et fantasmé de cet univers culte sur le grand écran.
Un retour inespéré après une longue renaissance
Tron, sorti en 1982, est devenu un film culte, pionnier même dans l’utilisation des effets spéciaux numériques et influençant profondément la pop culture. Bien que son échec commercial initial ait freiné sa reconnaissance, il a marqué les esprits, avant d’être suivi par Tron : L’Héritage en 2010, qui a continué d’explorer l’univers numérique avec des visuels à couper le souffle et une bande-son extrêmement mémorable signée Daft Punk. Malgré une réception critique mitigée du second opus, l’idée d’un troisième volet a longtemps été évoquée, mais après l’échec de Tomorrowland en 2015, Disney a tout simplement annulé le projet… jusqu’à ce que des rumeurs ravivent l’espérance d’une suite.
Et l’espoir est venu de… Jared Leto, aussi surprenant que cela puisse paraître. C’est dès 2017 que l’acteur/chanteur a exprimé son désir de raviver la saga. Et donc, aujourd’hui, après huit ans de rumeurs et de spéculations, Tron: Ares se concrétise enfin. Il met fin à des années d’attente, d’espoirs déçus et de doutes. La grande nouveauté ? Cette fois, ce ne sont plus les humains qui se rendent dans le monde numérique, mais bien les programmes qui débarquent dans le nôtre. Un renversement prometteur, qui pourrait offrir un terrain de jeu visuel tout aussi riche.
Le trailer nous dévoile un programme nommé Ares, bel et bien incarné par Jared Leto, resté fidèle au projet après tout ce temps, et tout de rouge luisant, avec un design beaucoup plus agressif que les héros précédents. Cette incursion dans le monde réel semble donner lieu à des scènes d’action aussi percutantes qu’impressionnantes, notamment une course poursuite en lightcycle avec la police, où l’on peut voir une voiture se faire littéralement déchiqueter en deux par la fameuse traînée lumineuse des motos. Si l’idée que les programmes rejoignent notre réalité pouvait faire craindre la disparition totale de l’univers numérique, qui reste l’attrait principal du monde de Tron, le trailer dissipe rapidement ces inquiétudes. Les visuels sont solides, captivants, et la fusion des deux mondes génère des images vraiment intéressantes et inédites pour la saga.
Bien sûr, la question de la musique ne manque pas de se poser. Cette fois, la bande-son est confiée à Nine Inch Nails, après la séparation des Daft Punk (dont on peine encore à se remettre). Les quelques notes que l’on entend dans le trailer laissent entrevoir une atmosphère musicale prometteuse, Disney semblant déterminé à renouveler l’exploit de la bande-son qui avait tant marqué l’univers de Tron : L’Héritage. La promesse d’un soundtrack de qualité, composé par NIN, est clairement mise en avant dans un encadré spécial à la fin du trailer ; l’attention portée à la musique, qui a contribué à la réputation du second opus, semble donc bien être une priorité pour les créateurs de cette troisième aventure.
Des scènes se déroulant dans le monde virtuel d’Encom seront également présentes, rassurant ainsi les fans sur le maintien de l’univers numérique dans le film, ne prenant donc pas uniquement place dans le monde réel. Et encore une fois, le contraste entre l’arrivée des programmes numériques et leurs véhicules dans un quotidien démuni et ignorant leur existence semble promettre des visuels à la fois puissants et impressionnants. Sans oublier bien sûr la voix de Jeff Bridges, de retour dans le rôle emblématique de Kevin Flynn qu’il incarne depuis l’opus de 1982, renforçant ainsi l’héritage et la filiation avec le premier film.
On ne peut donc qu’être impatients de découvrir ce que le film nous réserve, en espérant un véritable grand spectacle à la hauteur des deux chapitres précédents, avec des effets spéciaux solides et un véritable nouveau souffle pour une saga bien trop sous-estimée.
Une saga étroitement liée au jeu vidéo
Bien que Tron n’ait jamais été une adaptation directe de jeu vidéo, il a toujours rendu hommage à ce médium de manière évidente et marquante. À tel point que, lors de sa sortie en 1982, le jeu d’arcade Tron, qui accompagnait la sortie du film, a surpassé ce dernier en popularité et en succès. La boucle était ainsi bouclée : un film qui parlait de l’univers des ordinateurs et des systèmes numériques, et un jeu vidéo qui permettait aux spectateurs de s’y plonger d’une manière interactive. C’était une époque où le médium vidéoludique était encore jeune, mais Tron a su en faire le pont idéal entre lui et le cinéma, tout comme, dans la foulée, des métrages comme Wargames et The Last Starfighter.
L’influence de Tron sur les jeux vidéo est manifeste. Les célèbres motos lightcycle, avec leur traînée de lumière à mi-chemin entre le Snake et le jeu de course, ont inspiré des titres comme Wipeout ou F-Zero, des classiques des jeux de course futuristes où la vitesse et l’esthétique des néons prennent une place centrale. Et des jeux plus récents tels que GTA Online, LittleBigPlanet ou Fortnite ont également intégré des variations, des hommages ou des parodies de ces célèbres motos lumineuses.
Mais l’iconographie du film également, à la fois géométrique et futuriste, a également influencé l’architecture visuelle de nombreux jeux, créant un style qui joue avec des éléments simples mais puissants : des formes épurées, des éclairages vibrants et des mondes faits de lignes, de néons et de transparences. Des jeux comme Rez ou Geometry Wars rappellent cette esthétique minimaliste et néon, où le monde semble flotter dans un espace virtuel saturé de couleurs éclatantes et de lumière, comme un écho au monde de Tron.
Ainsi, ce film singulier, bien que considéré comme une œuvre « de niche », est devenu une référence culturelle majeure pour de nombreux artistes et créateurs, offrant une seconde vie à un métrage qui, à l’époque de sa sortie, n’a ni reçu l’estime ni connu le succès qu’il méritait.
Une vision enfin comprise ?
Le plus fou, c’est de voir que Steven Lisberger, dès 1982 avec le premier opus, avait vu juste. Là où les autres voyaient des jeux de salon et des gadgets abrutissants, lui entrevoyait un nouveau langage, un univers, une mythologie. Et s’il a été incompris à l’époque, l’héritage de Tron continue de rayonner, 40 ans plus tard.
Alors que Tron: Ares s’annonce comme une tentative de faire revivre une fois de plus cette mythologie visionnaire, on ne peut qu’espérer que cette fois-ci, le public sera au rendez-vous pour saluer une franchise qui a su adapter la première le jeu vidéo avec le plus grand respect et faire honneur à cet univers bien avant que d’autres films ne suivent la même voie plus tard.
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