Disponible depuis quelques années maintenant sur PC, Ready Or Not arrive enfin sur nos consoles de salon. Depuis sa sortie en accès anticipé sur Steam, Ready Or Not n’a cessé de créer la polémique : représentation violente des interventions policières du SWAT, immoralité dans certains missions ou encore illustration de la violence graphique brutale. Mais qu’en est-il réellement ? Est-ce un énième jeu à sensation sans intérêt ? Ou un titre qui, au-delà des polémiques, a bien plus à offrir ?
(Test de Ready Or Not réalisé sur PlayStation 5 via une copie fournie par l’éditeur)
Your mission, if you should to accept it
Dans Ready Or Not, vous n’êtes pas un héros invulnérable qui peut s’affranchir de toute morale, vous êtes un opérateur du SWAT, un agent des forces de l’ordre qui se doit de faire respecter la loi et l’ordre. Au fil des différentes missions proposées, vous aurez à faire à ce qui se fait de pire : cartels de la drogue, preneurs d’otages, trafiquants d’êtres humains ou encore délinquants sexuels.
Passons sur les différentes polémiques qu’a dû essuyer le jeu. Ready Or Not, sans être un documentaire ou un jeu narratif, propose d’explorer des affaires globalement réalistes. Bien que les cas représentés tiennent plus du fait divers à sensation que de la véritable enquête de terrain, ils nous rappellent ce que nous pouvons malheureusement voir aux informations.
Même si de prime abord le jeu se présente comme un simple FPS tactique, votre courage, votre sang-froid et votre sens moral seront mis à rude épreuve. Appréhender ou tuer ? Capturer ou traquer ? Même si le système de points vous encouragera à rester dans les rangs, il ne tiendra qu’à vous de faire ce qu’il semblera le plus juste. Seul ou accompagné de vos coéquipiers, préparez-vous à affronter le crime sur tous les terrains.
La meilleure arme, c’est votre équipe
Ici, vous aurez le choix d’accomplir seul vos missions ou d’être accompagné par l’IA du jeu. Passons sur cette dernière qui ne s’avérera pas être d’une grande utilité : tantôt brutale et irréfléchie, tantôt passive et dangereuse dans ses placements et lors des échanges de coups de feu, l’intelligence artificielle ne brille pas de par sa convenance. Ready Or Not dévoile tout son potentiel lorsque vous l’explorez à 2 ou à 3 avec des amis.
En coopération, Ready Or Not prend des airs de role play où chaque opérateur se doit de communiquer sur chaque action qu’il est en train de réaliser. Qui va enfoncer la porte ? Qui va couvrir les lignes à découvert ? Qui entre en premier et quel coin de la pièce va-t-il fouiller ? La coordination et la communication sont des données essentielles à la réussite des opérations. Si vous comptez vous plonger dans le jeu en le prenant pour un FPS comme les autres, l’échec est quasiment assuré. Ready Or Not n’est réellement satisfaisant que lorsque vous vous prenez au jeu de la communication et de la patience.
Chacun connaît son rôle et organisera son paquetage en fonction de sa place dans l’équipe. Le jeu est riche en possibilités de ce côté. Vous souhaitez entrer en douceur dans les bâtiments pour surprendre vos adversaires et les appréhender ? Optez pour la caméra serpent, les grenades aveuglantes et les tazers. À l’inverse, vous souhaitez pratiquer une intervention musclée ? Bélier, grenades incapacitantes, pistolets mitrailleurs et autres fusils à pompe ne seront pas de trop. Le système de personnalisation des armes à feu est assez complet et vous permet de choisir entre force brute, précision et non létal.
Même constat en ce qui concerne votre protection, si vous décidez d’opter pour une approche rapide et fluide, libre à vous d’équiper une protection ventrale qui vous permettra d’être plus libre dans vos mouvements, au détriment de votre sécurité globale. Autre tactique possible : en équipant une protection intégrale, vous serez plus lourd mais également plus sécurisé.
Le réalisme comme atout principal
En jouant à Ready Or Not, nous n’avons pu nous empêcher de nous remémorer nos parties sur Rainbow Six 3: Raven Shield. L’opus de 2003 de la saga Rainbow avait déjà bluffé par son approche stratégique des interventions, mais également par son réalisme. Le jeu de VOID Interactive marque par sa gestion de la balistique, des dégâts ou encore du comportement des ennemis, car si l’intelligence artificielle des alliés est lacunaire, celle des adversaires est tout bonnement bluffante.
Il ne sert à rien d’apprendre le placement des civils et des ennemis pour tenter une intervention rapide lors de votre prochaine partie. Le placement des ennemis comme des objectifs est généré procéduralement, de ce fait aucune partie ne se ressemble. De plus, il n’est pas rare de voir un civil complètement paniqué dans l’attente de son arrestation, tenter de courir vers une arme abandonnée pour se défendre. Même constat pour les ennemis qui feindront souvent de se rendre pour mieux dégainer une arme cachée dans leur dos. La prudence est donc de mise face aux comportements aléatoires des personnages face à vous.
Le réalisme s’observe également, comme dit précédemment, dans la gestion de la balistique. Envoyez une salve de balles au jugé et vous êtes sûr de manquer votre cible. Tentez de tirer sur un ennemi à travers une fenêtre et votre cartouche sera probablement déviée par le verre. Il en est de même par les tirs que vous recevez : une balle dans la jambe et il vous sera impossible de courir ou d’enfoncer une porte, une balle dans le bras et la visée sera nettement moins précise.
En définitive, Ready Or Not est tout ce qu’on attend d’un FPS tactique exigeant. Addictif, frustrant, amusant, exigeant et diablement efficace, le titre de VOID Interactive est une pépite rappelant les grandes heures du genre sur PC. Au-delà des polémiques, Le titre propose une véritable expérience viscérale qui plaira aux plus nostalgiques d’entre vous comme aux nouveaux venus à la recherche de sensations fortes.