En 2017, nous avons découvert Persona 5, et ce titre fut très certainement une sorte de révélation pour beaucoup de joueurs, qui n’avaient jusqu’alors jamais touché à l’un des titres de la série. Mais avec ce cinquième opus, fort d’un succès sans précédent pour la licence, le P Studio a souhaité aller encore plus loin dans sa démarche créatrice, tout en faisant profiter du jeu au plus de monde possible. Persona 5 Royal est alors né, apportant notamment une localisation française, permettant aux moins à l’aise avec l’anglais de pouvoir enfin découvrir cet univers.
Si vous pensiez que Persona 5 était déjà excellent, et qu’il n’y avait pas grand-chose à ajouter sans risquer de faire dans le superflu, alors sachez que la version Royal le fait tout simplement devenir culte.
(Test de Persona 5 Royal réalisé sur PlayStation 4 à partir d’une version commerciale)
Persona 5 Royal a bien plus qu’une traduction française à vous offrir.
Trois ans déjà que Persona 5 est sorti, et durant ce laps de temps, il aura réussi à transcender l’image de la licence, habituellement habituée à un public de niche, devenant alors l’un des jeux les plus populaires de la génération actuelle. Nous avions déjà écrit un test sur ce cinquième opus, alors plutôt que de nous paraphraser, voire de nous répéter mot pour mot, nous ne nous attarderons pas sur les bases posées par la première version, et rentrerons directement dans le vif du sujet. Si cependant vous êtes vierge de tout renseignement autour du jeu, et que vous souhaitez vous mouiller la nuque avant de plonger, nous ne pouvons que vous conseiller de jeter un œil à notre test, ce qui vous permettra de vous familiariser plus en douceur avec cet univers, avant de revenir ici pour comprendre en quoi les amélioration apportées font passer Persona 5 Royal dans une nouvelle dimension.
Réalisée dans le but de palier les défauts du jeu de 2017, cette version Royal n’a pas mis trois ans à nous arriver pour rien. Frisant la perfection pour certains, la première mouture du jeu, aussi excellente pouvait-elle être, possédait quelques carences, dont certaines que nous n’avons remarquées qu’une fois Royal entre les mains. Entre ajouts, corrections, et suppressions parcellaires du matériau de base, vous allez voir, le boulot réalisé est tout bonnement monstrueux. D’ailleurs, nous ne manquerons pas de répondre à cette fameuse question en fin d’article : est-il nécessaire d’acheter Persona 5 Royal si l’on a déjà fait la précédente version ?
Si Persona 5 est aussi sorti, et a connu un énorme succès sur PS4, il faut bien se souvenir que le jeu avait débuté son développement sur PS3 et que la génération qui lui a succédé ne bénéficiait alors que d’un portage aux graphismes un peu plus fins. Pour autant, même encore aujourd’hui, la direction artistique riche et travaillée de cet épisode en fait malgré tout un jeu visuellement très convaincant. Là où il était plus compliqué de sauver les meubles en revanche, c’était du côté de l’aliasing, qui était encore très présent sur PS4. Nous avons d’ailleurs relancé le jeu de 2017 pour mieux nous rendre compte, et en effet, c’est la foire aux « escaliers », peu importe où notre regard se pose.
Avec la version Royal, même si ce n’est pas non plus le jour et la nuit, il faut bien avouer que le petit lifting dont le jeu a bénéficié se trouve être très agréable, que ce soit pour le simple confort visuel, ou pour l’amélioration de la lisibilité de notre environnement, comme lorsque l’on doit rechercher une ligne de métro en suivant les panneaux qui nous entourent. Et dans le lot des éléments qui ne changent pas radicalement l’expérience de jeu, mais qui font toujours plaisir, le jeu se dote de nouvelles musiques inédites qui viennent parfaitement s’incorporer à la base très solide de l’OST, qui était déjà quoi qu’il arrive intouchable dans son genre, et cela grâce au compositeur Shoji Meguro qui n’a rien perdu de sa superbe avec les épisodes.
Si vous faisiez partie des joueurs ayant déjà fait le titre de base, sachez qu’aucune sauvegarde ne pourra être récupérée, que ce soit pour continuer une aventure en cours, ou pour profiter du new game +, et l’on a rapidement compris pourquoi. L’entièreté de la structure du jeu d’origine a été revue, et contrairement à ce que l’on aurait pu imaginer, le très gros du nouveau contenu ne se trouve pas uniquement à la toute fin du jeu, une fois l’expérience initiale bouclée.
Le seul élément que l’on aurait finalement pu imaginer voir arriver en simple DLC, c’est le Repaire des Voleurs qui, comme son nom l’indique, est finalement une sorte de base secrète. Cet endroit un peu particulier est en fait la matérialisation d’une partie de notre esprit, la partie regroupant nos émotions et nos souvenirs. En ce lieu, vous pourrez débloquer, au moyen d’une monnaie dédiée, divers éléments de personnalisation pour améliorer l’esthétique de cette base, vous offrir des illustrations dont certaines directement tirées de l’artbook officiel du jeu, ou encore écouter un peu de musique, chaque morceau se débloquant ici encore au moyen de quelques piécettes. Beaucoup d’autres choses sont à débloquer dans le Repaire des Voleurs, mais nous vous laisserons le soin de le découvrir par vous-même.
Pour faire simple, ce lieu n’est finalement qu’une sorte de grand musée, regroupant un peu tout ce que vous allez voir durant votre aventure. Vous pourrez y aller quand bon vous semble, sans obligation, et c’est d’ailleurs pour cela qu’il est directement accessible depuis la page d’accueil du jeu. Très bien fichu et flattant le fan qui sommeille, cet endroit ravira donc ceux qui ont apprécié cet univers jusqu’au bout des ongles, et qui veulent retrouver quand ils le souhaitent l’ambiance si particulière du jeu.
Mais que vous soyez fan ou non, vous serez forcément tenté de vous y rendre pour profiter du jeu de cartes intitulé Magnat, et qui n’est autre qu’un dérivé du Président. Il en reprend les règles essentielles, et apporte sa petite touche d’originalité. Comme avec un certain Triple Triad, nous pensions y passer 20 minutes, et finalement, nous sommes restés scotchés plusieurs heures à tenter de gagner dans le plus haut niveau de difficulté. Et pour être tout à fait franc, si ce mini-jeu brisait ses chaînes pour se retrouver sur mobiles avec une composante multijoueur par exemple, nous serions certainement dans les premiers à nous le procurer.
Un scénario étoffé jusqu’à la moelle…
À partir de maintenant, tout ce dont nous allons parler n’aurait en aucun cas pu être intégré au moyen d’un simple DLC ou d’une grosse mise à jour. Nous préférons être assez clair sur ce point, car nous étions les premiers à être suspicieux, et pensions même qu’ils finiraient par sortir un énorme DLC pour mettre à jour la version d’origine. Cela tient sûrement du fait que nous n’imaginions pas que le studio aurait abattu un tel boulot, surtout quand à côté nous avons Square Enix qui nous sort un DLC à 30 euros pour Kingdom Hearts III, dont on vient à bout en quatre heures tout au plus.
Alors oui, 60 euros, c’est la somme qu’il vous en coûtera pour faire Persona 5 Royal, et si vous aviez fait le 5, vous devrez repasser à la caisse, c’est un fait. Pour autant, 60 euros pour un jeu dont les apports représentent aisément 50 heures de jeu, sans remplissage grossier, c’est plus de temps de jeu que certains RPG qui sont sortis dernièrement au même prix.
Persona 5 Royal est un jeu à double composante, d’un côté les relations sociales, et de l’autre les combats. Si ces deux points sont tous deux très importants, c’est dans vos relations sociales que vous pourrez vous épanouir, et de cela découlera de manière naturelle des changements dans la partie combats. Là où beaucoup d’autres jeux de rôle ne proposent finalement pas de pleinement incarner le personnage principal de l’aventure, Persona 5 Royal est certainement ce qui se fait de plus poussé dans la prise de possession d’un rôle à proprement parler, tout du moins en jeu vidéo et à cette échelle.
Vous évoluez dans un environnement bourré d’interactions, de choix de dialogues, ou même de prises de risque inhérents au fait que votre temps en limité. L’aventure se déroulant sur une année scolaire, et les actions étant limitées chaque jour, vos choix ne sont pas à prendre à la légère et si vous ne faites pas attention, vous pourriez bien tout simplement soft lock votre partie sans le vouloir. Ce petit rappel était surtout là pour bien faire comprendre que dans ce jeu, le moindre changement scénaristique engendre forcément la nécessité de modifier tout ce qui en découle, à tous les niveaux.
Donc vous imaginez bien que faire entrer en scène un nouveau personnage, et ce dès le début de l’histoire, amène fatalement son lot de changements. Il s’agit donc de Kasumi, une première année avec laquelle nous allons rapidement nous lier d’amitié suite à notre intervention pour la sortir d’une situation compliquée avec un harceleur. En plus de cette jeune fille, qui sera jouable à terme, le Dr Takuto Maruki rejoint quant à lui le casting des simples Confidents, et fera office de médecin/psychologue scolaire, dont les entrevues permettront de booster notre capacité de récupération en vue des affrontements à venir. Ces deux personnages se mêlent donc à l’histoire de base, et permettent d’apporter encore un peu plus de profondeur et de possibilités au jeu.
D’ailleurs, si vous pensiez que Persona 5 était déjà un petit bijoux d’écriture et de mise en scène, eh bien, vous n’êtes pas au bout de vos surprises, car en plus de nous offrir un nouveau semestre de cours, et de gonfler l’intrigue au moyen de nouveaux personnages, tout le scénario d’origine a été approfondi. Si le rythme était l’un des détails qui pouvaient faire tiquer, avec quelques phases longuettes notamment durant certaines séquences de dialogues, ce petit défaut a été grandement atténué, pour ne pas dire complètement annihilé.
Pour notre plus grand plaisir, ce sont donc de nouvelles séquences d’animation qui ont été ajoutées, des morceaux jugés trop redondants qui ont été supprimés, et la mise en scène globale a été grandement améliorée, que ce soit dans le dynamisme des effets visuels, ou dans l’ajout de nouvelles illustrations faciales, visant à donner un panel émotionnel plus important à tous les personnages. De cela découle à la fois un rythme beaucoup plus maîtrisé, mais aussi une immersion beaucoup plus grande. En améliorant la mise en scène des interactions sociales, le jeu rend l’expérience encore plus forte, et renforce d’autant plus cette sensation de proximité avec les personnages, rendant l’impression de réellement faire partie de ce petit groupe, encore plus intense.
Aussi, pour rester dans la composante sociale, de nouveaux lieux ont été ajoutés. Le premier est un aquarium qui ne manquera pas de servir d’agréable lieu de rendez-vous. Le second quant à lui, beaucoup plus « utile » est le quartier de Kochijoji, regorgeant de nouvelles activités, allant du bar à jeux au club de jazz, et qui seront d’une grande importance pour la partie combats du jeu. Le nouveau jeu de fléchettes, par exemple, vous permettra de découvrir un nouveau rang social dont les capacités en résultant vous seront d’une grande aide dans les Palais que sont les différents donjons du jeu.
… Et l’exploration ainsi que les combats ne sont pas en reste
Ce point permet alors de faire le lien avec un autre qui pouvait revenir sous forme de défaut de la part des joueurs (nous y compris), à savoir la dynamique de l’exploration des Palais. Trop hachée, l’exploration a été revue de fond en comble, ce qui évite désormais les retours à répétition dans le monde réel pour faire le plein de médocs ou juste retrouver la totalité de ses points de compétence. Les combats sont à présent moins longs, bien plus dynamiques, et carrément plus jouissifs que dans le jeu de base.
Autant le dire, si vous exploitez pleinement le potentiel offert par le nouveau système de Persona 5 Royal, vous n’avez presque plus l’impression de jouer au même jeu qu’en 2017.
Mais comment en est-on arrivé là du coup ? Eh bien, accrochez-vous, car des changements, il y en a. Pour commencer, sachez que dans la partie sociale, le jeu a été rendu beaucoup plus permissif, il est donc maintenant possible de réaliser un plus grand nombre de choses en une seule journée, ce qui n’est pas un mal puisque nous avons désormais un plus grand panel d’activités à notre portée. L’une des nouvelles activités va vous permettre de débloquer des bonus lors d’un Transfert, et ainsi, lorsque vous mettrez un ennemi à terre en touchant sa faiblesse, vous pourrez profiter de votre tour bonus pour passer la main à un autre personnage.
Ceci était déjà possible dans le jeu de base, mais quand on voit ce qu’ils en ont fait ici, on comprend à quel point le Transfert était sous-exploité. Dorénavant, chaque Transfert augmente les dégâts et les soins du personnage prenant la main, et si vous parvenez à faire un Transfert avec les quatre personnages du groupe, votre prochaine attaque sera bien entendu dévastatrice, mais en plus ne vous coûtera aucun PC.
Autant dire que côté dynamisme, les combats changent totalement de visage. L’optimisation de vos Personae, mais aussi de vos accessoires, est alors primordiale pour exploiter à sa juste valeur le Transfert, mais il en ressort un plaisir de jeu qui en est décuplé. En plus de ces Transferts et toujours dans le but de dynamiser les phases de combats, des attaques dites Showtimes pourront se déclencher à certains moments. Il s’agit d’attaques vraiment spectaculaires, réalisables uniquement entre certains duos de personnages, mais le jeu en vaut clairement la chandelle, tant la mise en scène impressionne à chaque fois.
Dans la même lignée, les armes à feu, complètement sous-exploitées dans le jeu de base, ont à présent une place centrale dans les combats. Si avant vous aviez un nombre de balles limité ne se rechargeant pas après un combat, c’est désormais le cas. L’arme à feu n’est donc plus là pour faire de la figuration, mais bien pour faire parfois la différence, notamment dans les combats un peu chauds où vous allez préférer vider un chargeur sur un ennemi faible face aux dégâts physiques, plutôt que de risquer de manquer une attaque simple au couteau par exemple.
En plus de ces deux changements majeurs au niveau des mécaniques, les combats de boss ont été grandement modifiés afin de les rendre plus poignants, et on y retrouve alors des interactions nouvelles en termes de dialogue, une meilleure mise en scène, de nouvelles attaques, mais aussi de nouvelles phases durant les combats. Par exemple, et pour ne citer que lui, l’affrontement contre Madarame, qui pouvait sembler de base un peu fade comparé à d’autres, a été agrémenté d’une superbe façon, avec une phase de combat qui à la fois dynamise l’affrontement, mais s’inscrit parfaitement dans les vices qui ont conduit ce personnage à sa perte.
Si en 2017 le jeu était déjà considéré comme un renouveau en ce qui concerne le tour par tour classique, la version 2020 permet de mettre les points sur les i à tous ceux qui pensent, désormais à tort, que le tour par tour est forcément lent et ennuyeux dans les JRPG.
Outre les combats que l’on a découverts sous un jour nouveau, l’exploration prend aussi un joli coup de neuf avec dans un premier temps l’ajout des graines de convoitise. Il y en a trois par Palais, et si vous arrivez à mettre la main dessus au cours de votre exploration, vous obtiendrez une récompense unique et pourrez récupérer un peu de vos points de compétences, ce qui vous permettra alors de parcourir le donjon un peu plus longtemps avant de mettre les voiles pour faire le plein. Pour les récupérer, vous devrez donc faire preuve de curiosité et d’observation, car si dans les premiers Palais vous les trouverez assez facilement, cela deviendra de plus en plus corsé, et vous pourrez aisément passer à côté.
En parallèle, vous avez l’introduction du grappin, un élément qui va vous permettre d’accéder à des zones qui n’existaient alors pas jusqu’à présent, et ajoute une certaine verticalité plus que bienvenue au level design. L’exploration gagne alors en intérêt, devient encore plus agréable, et permet de créer certains raccourcis, que le level design original ne permettait forcément pas, de par sa structure plus horizontale.
Et pour terminer sur l’exploration, le zone du Mémento gagne elle aussi en profondeur, et c’est au sens propre que l’on parle, puisqu’il s’agit, si vous ne le savez pas, d’un immense donjon. C’est finalement là que prennent place les quêtes annexes, et plus vous irez profond dans ce donjon, plus les ennemis seront coriaces, et plus les récompenses seront intéressantes. S’il était un bon moyen de partir chasser des Personae, farmer de l’xp ou plus simplement se faire du fric, il est à présent bien plus intéressant à parcourir.
Tout d’abord un nouveau niveau y a été ajouté, ce qui veut dire plus de challenge à terme, et vous y ferez la rencontre d’un petit personnage qui vous proposera de vous échanger certains collectibles contre des récompenses. Ces dernières auront alors de plus en plus de valeur à mesure que vous descendrez profond dans le Mémento. Sur votre chemin, qu’ils soient dissimulés derrière des murs à briser, ou qu’ils soient au milieu de la route, vous pourrez récupérer des tampons, il y en a un nombre défini par étage, mais ils seront un élément essentiel de votre exploration. Pour cinq tampons, vous pourrez augmenter de 10% votre gain d’xp, pour trois vous augmenterez de 10% la quantité d’argent reçue après chaque combat, et pour un vous augmenterez le nombre d’objets reçus. Les points sont attribuables comme vous le souhaitez, et redistribuables suivant rémunération si vos besoins ont changé avec le temps.
Enfin, vous imaginez bien qu’avec tout ce contenu et ses 50 heures de jeu supplémentaires, Persona 5 Royal vous prendra entre 130 et 200 heures à boucler suivant votre façon de jouer. Plus vous allez optimiser vos journées et plus votre temps de jeu sera élevé. À l’inverse, en ne réfléchissant que peu au déroulement de votre planning, vous devriez en toute logique gagner un peu de temps. Mais quoi qu’il en soit, il s’agit d’un jeu très long, qui a une gigantesque rejouabilité, et cela peut potentiellement être effrayant de prime abord.
Mais aussi rebutant que cela puisse être, Persona 5 Royal n’aurait pas du tout la même saveur s’il durait seulement 50 heures. En prenant son temps, ce jeu nous permet de nous rapprocher des personnages en partageant avec eux leurs rêves, leurs réussites, et même leurs échecs. Petit à petit, on apprend à les connaître, on se fait de nouveaux amis, on s’habitue à retrouver notre petite chambre, et comme le personnage principal, lentement, mais sûrement, on s’acclimate à cette vie à double facette.
Avec l’ambiance, les romances, le fil des saisons, les sorties, les rencontres, on finit par se prendre tellement au jeu, que devoir tout quitter à la fin de l’aventure est certainement l’une des épreuves les plus déchirantes qu’il nous a été donné de vivre dans un jeu vidéo. Ce phénomène, cette sensation de nostalgie et de tristesse une fois que tout se termine, c’est justement parce que le jeu est long, qu’il permet de créer des sensations que vous ne pourrez alors fatalement retrouver nulle part ailleurs.
Au terme de ce test, essayons de résumer assez simplement les choses. Persona 5 Royal est le genre de jeu qui déclare un amour incommensurable à son médium, il est l’aboutissement total d’une vision artistique, et l’on ressent très nettement que l’équipe a eu les moyens d’offrir son maximum sans la moindre retenue. Persona 5 était déjà exceptionnel, mais Persona 5 Royal surclasse complètement le jeu d’origine, en ajoutant un contenu toujours pertinent, captivant, et renforçant encore plus l’immersion. Il ne fait absolument aucun doute qu’au vu de ce que cette version royale propose, nous ne pouvons que vous conseiller de vous jeter dessus, que vous ayez fait le jeu il y a trois ans ou non.
Maintenant que nous arrivons à la fin de cette génération de consoles, nous pouvons le dire sans aucun problème, Persona 5 Royal est indubitablement le meilleur JRPG de la génération, le Persona le plus complet et travaillé, et renouvelle au passage un tour par tour à bout de souffle. Des jeux à la finition aussi exemplaire, tant dans le fond que la forme, on aimerait en voir plus souvent, mais c’est finalement bien parce qu’on y goutte rarement, que cette saveur est si délicieuse.