Déjà un nouveau « + » sur Switch 2 ! Quelques semaines après la sortie de Super Mario Party Jamboree + Jamboree TV, Nintendo continue de porter sur sa nouvelle console des titres de la première Switch. C’est ainsi que Kirby et le Monde Oublié ressort gonflé par la puissance de la nouvelle console de Nintendo. Mais le petit bond technique n’est pas le seul atout de ce portage, qui sort auréolé d’un « + » indiquant de nouveaux contenus. De quoi nous convaincre de reprendre la route avec (dans ?!) Kirby ?
(Test de Kirby et le Monde Oublié + Le Pays des Etoiles Filantes réalisé sur Switch 2 via une copie du jeu fournie par l’éditeur)
On n’a pas oublié le Monde Oublié
On ne reviendra pas, ou alors très rapidement, sur les qualités du jeu original, qu’on verra a priori comme un Mario 3D « pour enfant ». La faute à une certaine facilité du jeu, qui se traverse sans opposer trop de résistance, même en mode « Ouragan ». La véritable difficulté pour celui qui cherchera le challenge sera de retrouver tous les Waddles Dees cachés dans les niveaux, un peu comme on cherche les étoiles dans un jeu Mario.
Une absence de difficulté qui n’est pas à considérer comme un défaut : Kirby et le Monde Oublié, c’est ce jeu de plateforme réconfortant, dans lequel on se promène sans stresser. D’ailleurs, la majorité des niveaux n’est pas chronométrée, et Kirby ne possède même pas de touche pour courir !
Reste un choix de design étonnant qu’on aurait peut-être aimé voir abandonné pour cette nouvelle version : la caméra fixe. Bien qu’étant un « vrai » jeu en 3D, et pas en 2,5D, le gameplay de Kirby et le Monde Oublié se rapproche parfois du jeu de plateforme traditionnel en 2D, la caméra étant fixe, et impossible à manipuler avec le stick droit comme on en a l’habitude. Il ne sera d’ailleurs pas rare que vous tentiez de regarder à gauche ou à droite en poussant le stick droit, mais la caméra ne bougera que de quelques dixièmes de degré.
Kirby sous stéroïdes
L’intérêt majeur de ce portage réside dans la technique qu’arbore désormais le jeu. Pas besoin de benchmark pour se rendre compte immédiatement de la fluidité du jeu, que ce soit en mode docké ou en mode portable. Les graphismes colorés de l’univers de Kirby sont chatoyants, magnifiés par le traitement de la lumière et des ombres. La nouvelle définition du jeu, en 1080p en portable, et jusqu’à 4k sur un grand écran, fait vraiment la différence, au point que le jeu semble flou dans sa version précédente.
Un p’tit truc en plus
On a l’habitude désormais avec les portages Nintendo, d’abord des jeux Wii U sur Switch, puis désormais de la Switch vers la Switch 2 : l’éditeur peut alors proposer un contenu inédit pour accompagner le portage, c’est le « + » : Super Mario 3D World + Bowser’s Fury, Super Mario Party Jamboree + Jamboree TV, et désormais Kirby et le Monde Oubliés + Le Pays des Etoiles Filantes.
Sauf que contrairement à Bowser’s Fury ou Jamboree TV, ici pas de menu indépendant, le nouveau contenu est directement intégré au jeu original. Il s’agit de relectures des niveaux existants qui apparaissent une fois le boss vaincu. On peut regretter le recyclage ainsi opéré, au détriment de « véritables » nouveaux niveaux, cependant, c’est un choix qui justifie le fait de relancer le jeu pour ceux et celles qui l’aurait déjà parcouru sur Switch. D’autant que pour les possesseurs de la première version, la mise à niveau sur Switch 2 (20€ tout de même ; on aurait trouvé le prix « juste » jusqu’à une quinzaine d’Euros…) permet de retrouver sa sauvegarde et ainsi de ne parcourir que les niveaux du Pays des Étoiles Filantes.
Comme avec les autres portages Switch 2 de jeux Switch (et même, comme pour les portages en général), l’intérêt de Kirby et le Monde Oublié + Le Pays des Etoiles Filantes est indéniable pour qui n’a pas joué au jeu original. Le titre, déjà très solide à la base, se voit ici paré de ses meilleurs atours. Pour celui qui connait déjà bien le jeu Switch, l’intérêt est plus questionnable. Certes, il découvrira un jeu plus beau, plus fluide, agrémenté de nouveau niveaux. Cependant, ces derniers sont des réinterprétations des niveaux déjà présents, et pas du contenu vraiment inédit comme pouvait l’être Bowser’s Fury. Reste un très bon jeu de plateforme aux mécaniques rigolotes et aux ennemis parmi le plus mignons qu’a connu le jeu vidéo !