Annoncé lors du State of Play en août 2020, Hood: Outlaws & Legends est un jeu multijoueur en ligne fonctionnant sur le principe du PvPvE (Player vs Player vs Environment) obligeant deux équipes de joueurs à s’affronter tout en prenant garde aux ennemis contrôlés par l’IA. Ce nouveau titre de Sumo Newcastle et Focus Home Interactive revisite l’univers de Robin des Bois tout en proposant une vision plus sombre et sanglante de l’œuvre.
Disponible depuis maintenant une semaine, cet hybride entre For Honor, Payday et Assassin’s Creed oppose deux équipes de quatre joueurs devant mener à bien un braquage afin de redistribuer ces richesses aux pauvres. Mais alors, que vaut vraiment se mélange entre action et infiltration dans un jeu multijoueur compétitif et est-ce que Hood: Outlaws & Legends peut espérer survivre à l’épreuve du temps ?
(Test de Hood: Outlaws & Legends réalisé sur PC via une version fournie par l’éditeur)
Les personnages du mythe revisités
Afin de commencer une partie, il sera nécessaire de choisir parmi l’un des quatre personnages à disposition, ayant chacun des capacités et aptitudes différentes. Ainsi, nous pouvons retrouver les personnages emblématiques du mythe, à commencer par le célébrissime Robin. Ce dernier représente le principal atout d’une composition. Redoutable au combat à distance, il saura enchaîner les headshots et, grâce à ses flèches incendiaires, sera capable de faire le ménage dans les différentes zones de la carte.
Marianne sera également de la partie avec son rôle de Hunter. Très polyvalente, elle se révèle utile aussi bien en combat qu’en infiltration grâce à sa capacité à devenir invisible afin d’infiltrer les lignes ennemies par l’arrière et ainsi enchaîner les éliminations furtives. Vient ensuite John (Petit Jean) qui est le tank du groupe. Capable de soulever les lourdes grilles du château, il permet à l’équipe d’avancer plus rapidement. Puis pour finir, on retrouve Took (Frère Tuck), un personnage support pouvant soigner ses alliés et révéler la position des adversaires.
Toutefois, ces capacités spéciales ne seront que très rarement disponibles puisqu’elles sont très lentes à charger et peuvent être contrée très facilement par l’équipe adverse, ce qui ne manquera pas de frustrer la plupart d’entre nous. De plus, le choix des personnages n’étant pas limité, plusieurs personnes peuvent choisir le même et ainsi rendre les compositions peu résistantes et compliqués les déplacements si aucun joueur ne choisit le Brawler pour soulever les grilles.
Les parties s’enchaînent et se ressemblent
Pour ce qui est de l’infiltration, celle-ci est très peu récompensée par le jeu et la plupart du temps, les affrontements se déroulent de la même manière, rendant les parties quasiment toutes similaires. Pour mener à bien votre mission, il est nécessaire de voler la clé du coffre au Sheriff, un PNJ pouvant vous exécuter en un coup si vous vous retrouvez à sa portée, puis trouver et dérober le coffre. Durant la majorité des parties que nous avons réalisées pour ce test, la clé est volée dans les premières minutes de jeu et la suite de la partie consiste à défendre ou attaquer l’équipe transportant le coffre.
Pour remporter la victoire, il est nécessaire de placer ce dernier sur une plateforme pour le déplacer hors du château. Différent paliers permettront de sécuriser ce transfert afin de ne pas recommencer du début si l’équipe adverse réussit à saboter votre extraction. Cette dernière partie de la joute manque de stratégie et il n’est pas rare de voir les adversaires foncer tête baissée ou se cacher dans les buissons afin de vous éliminer vous et vos coéquipiers à distance.
Cependant, les cartes sont bien travaillées et la direction artistique nous plonge dans une ambiance sombre, nous rappelant par moment A Plague Tale: Innocence et sa vision angoissante du XIVe siècle. Nous aurions apprécié un meilleur développement du lore de Hood: Outlaws & Legends, se résumant à quelques objets cachés à récupérer sur les différentes cartes qui permettront de débloquer des textes pour en apprendre plus sur l’histoire du titre.
Une interface innovante, mais peu utile
Une fois votre partie terminée, il faudra choisir entre garder l’argent dérobé ou le restituer au peuple, permettant ainsi d’améliorer votre repaire. Celui-ci représente en quelque sorte le lobby du jeu, dans lequel il sera possible d’obtenir des atouts, différentes personnalisations et de s’entraîner. À l’image de Hyper Scape qui proposait un hub similaire dans lequel il est possible de se déplacer.
Les vêtements et les armes disponibles seront purement cosmétiques et ne modifieront aucune de vos capacités au combat. Pour ce faire, il faudra se tourner du côté des atouts, qui se débloqueront à chaque rang de personnage atteint contre quelques pièces, et vous permettront de modifier de nombreuses statistiques afin de prendre l’ascendant sur le champ de bataille. Ainsi, l’amélioration du repaire se révèle inutile pour la progression et servira surtout à débloquer de nouveaux skins pour vos personnages et leurs armes.
Pour le moment, seul le mode de jeu cambriolage est disponible et dispose d’un matchmaking assez chaotique. Le temps d’attente est beaucoup trop long et il n’est pas rare de tomber sur des joueurs ayant un bien meilleur niveau que vous, rendant les parties bien plus difficiles puisqu’ils disposeront déjà d’atouts que vous n’avez pas encore débloqués. On espère que cet aspect changera à mesure que de nouveaux joueurs arriveront sur le titre.
Malgré ses qualités sur le plan visuel et la diversité de ses personnages, Hood: Outlaws & Legends possède encore pas mal de défauts à corriger.
Grâce au didacticiel assez complet, il sera possible de faire le tour des différentes capacités des personnages. Néanmoins, les parties contre d’autres joueurs se révèlent très différentes et vous demanderont un certain temps d’adaptation et, comme pour la plupart des jeux compétitifs, beaucoup d’entraînement pour saisir la méta du jeu et les stratégies pour lesquelles opter.
On notera également la possibilité d’activer et désactiver à sa guise le multiplateforme. Cependant, il faudra encore faire preuve de patience lors du matchmaking. Toutefois, il est normal de voir autant de problèmes sur un nouveau titre de la sorte et il sera nécessaire d’attendre quelques semaines afin de voir apparaître les premiers patchs afin d’améliorer l’expérience de jeu. Le nouveau titre de Sumo Newcastle gagne un point de plus sur sa note puisqu’il dispose d’un véritable potentiel.
En effet, l’arrivée des nouveaux modes de jeux et des nouveaux personnages forcera les développeurs à procéder à d’importants équilibrages et modifications sur certaines mécaniques afin de rendre le jeu plus plaisant. Nous avons hâte de découvrir ces changements et espérons que les joueurs continueront de rejoindre le titre afin de faire de celui-ci un véritable jeu compétitif brillant par ses nombreuses inspirations.