Au moment d’une annonce, lorsque l’on voit apparaître le label « EA Originals », cela attire immédiatement notre attention. Alors effectivement, ces titres labellisés ne sont pas nécessairement à la hauteur de nos attentes (Immortals of Aveum par exemple), mais il a aussi accompagné de petites pépites telles qu’It Takes Two, Unravel ou encore Lost in Random (bien souvient oublié), et peut-être même ce Tales of Kenzera: ZAU qui a su nous taper dans l’œil lors des derniers Game Awards.
Développé par Surgent Studios, jeune structure ayant jusqu’à présent principalement travaillé sur des films faisant la part belle à la narration, ce premier jeu se veut comme un hommage au père d’Abubakar Salim, fondateur du studio. On imagine donc d’emblée que les émotions véhiculées par cette aventure devraient être bien présentes.
C’est même pour le moment le principal point sur lequel communique réellement le studio. On sent que le thème abordé dans Tales of Kenzera: ZAU, la reconstruction de la personne après un deuil, va être au cœur de l’expérience, et le véritable défi à relever pour les équipes du studio sera d’arriver à retranscrire le déverrouillage des verrous psychologiques permettant de surmonter cette épreuve en jeu vidéo.
Car quoi de mieux que ce média, et a fortiori un Metroidvania, pour mettre en image le franchissement de ces différentes étapes initialement perçues comme insurmontables. Une réflexion d’ailleurs entreprise par Abubakar Salim :
« Pendant longtemps, j’ai eu du mal à trouver un moyen de raconter comment j’ai vécu mon deuil. Pouvoir le faire aujourd’hui à travers Zau qui partage le même chagrin, puis grandit et guérit dans Tales of Kenzera: ZAU, me semble un moyen d’expression idéal. »
Mais si avoir un fil narratif est toujours important lorsque l’on se lance dans une nouvelle expérience, c’est aussi et avant tout manette en main que le jeu saura, ou non, capter une bonne partie de son auditoire. Et sur ce point, la bande-annonce diffusée pendant la cérémonie des Game Awards a été plutôt emballante.
Guidé par le dieu de la mort, Zau aura pour but de libérer son père de son funeste destin. Ainsi, nous aurons affaire à un titre d’aventure/action en 2,5D dans des décors léchés où nous gagnerons au fil de nos explorations diverses capacités mystiques permettant à notre héros d’évoluer tant physiquement que, on le suppose, psychologiquement.
Pour coller au mieux aux contes bantous dont s’inspire Tales of Kenzera: ZAU, ces différents pouvoirs chamaniques nous seront octroyés par les masques du soleil et de la lune que l’on aperçoit durant le trailer. Une dualité qui se matérialisera lors des affrontements durant lesquels nous pourrons, notamment, nous servir du masque du soleil pour projeter des boules de feu, ou figer le temps quelques instants avec celui de la lune.
Rien que du très classique, sur le papier du moins, et il conviendra de voir si l’équilibre entre le gameplay très dynamique aperçu pendant cette courte séquence de présentation et la position centrale de son histoire sera pertinent. Notons d’ailleurs la présence à la musique de Nainita Desai qui a eu l’occasion de travailler sur les excellents Telling Lies ou Immortality ces dernières années.
Ce Tales of Kenzera: ZAU semble donc avoir de beaux arguments à faire valoir dans un genre extrêmement concurrentiel et nous serons, à n’en pas douter, au rendez-vous pour aider le jeune chaman à surmonter ses épreuves dès le 24 avril 2024 sur PC, PlayStation 5, Xbox Series et Switch.
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