Valve, Sony… Epic Games attaque d’un côté et renforce ses défenses de l’autre !
Belle prise pour Epic Games et son Epic Games Store alors qu’on apprend que les jeux de David Cage et du studio Quantic Dream seront disponibles sur la plateforme, nous vous en parlions ici même. Jusqu’alors, les jeux Quantic, tels que Heavy Rain, Beyond: Two Souls ou encore Detroit: Become Human étaient des exclusivités PlayStation, et furent même en partie financés par Sony. Alors leur arrivée chez Epic a tout d’une petite révolution…
Bien sûr, ces titres ont déjà fini leur carrière commerciale sur PlayStation 4, et on peut imaginer que les joueurs qui ne s’y sont pas encore essayés sont simplement ceux qui ne le souhaitent pas. Alors ce nouveau deal ne privera pas vraiment Sony de revenus.
Le cœur du problème, et de la stratégie Epic, est en effet ailleurs. Il est dans le catalogue, la vitrine. Des jeux exclusifs qui ne le sont plus, c’est autant d’arguments en moins pour la concurrence. Et tandis qu’Epic prive Sony ou Valve d’exclusivités, il sécurise son propre catalogue. Outre le deal avec Quantic Dream, Epic Games a en effet annoncé avoir l’exclusivité de la distribution d’au moins 12 titres à venir : Control ; Industries of Titan ; Phoenix Point ; The Sinking City ; Spellbreak ; Dauntless ; Ancestors: The Humankind Odyssey ; Afterparty ; The Cycle ; Journey to the Savage Planet ; Kine ; Solar Ash.
On se souvient du bruit qui avait entouré l’annonce de l’exclusivité de la distribution de Metro: Exodus. Le temps semble donner raison à Epic Games, puisque le jeu s’est vendu deux fois mieux que le précédent épisode de la saga Metro sur Steam. Il semblerait (et on s’en serait douté !) que le store ait peu d’importance pour les joueurs, et qu’ils soient prêts à suivre le titre (tout en râlant quand même sur la multiplication des launchers !).
Avec l’arrivée de plus en plus imminente du tout dématérialisé, qui n’a jamais été aussi réelle que depuis l’annonce de Stadia par Google, le catalogue proposé par les acteurs du jeu vidéo va devenir le nerf de la guerre : on ne vendra plus de machines, mais uniquement du contenu. Epic semble avoir tout compris à cet avenir très proche du jeu vidéo. Outre la construction d’un catalogue exclusif, l’éditeur a aussi annoncé travailler au contenu éditorial de son magasin, d’où seraient bannis les jeux à contenu pornographiques ou illégaux, par exemple (Rape Day ?). Et une pique supplémentaire pour Steam !