Le verdict est tombé pour Steel Hunters. Seulement trois mois après sa sortie, Wargaming a annoncé sur Steam que les serveurs de son shooter PvPvE à base de méchas seront définitivement fermés en octobre prochain. Le jeu n’a malheureusement pas réussi à attirer et à retenir une communauté de joueurs suffisante pour être viable sur la durée. Dans son communiqué, le studio exprime sa profonde déception :
« Vous nous avez offert tant de passion et de soutien, mais nous avons malheureusement conclu que continuer le développement n’était pas viable. Nous savons que ce n’est pas ce que vous espériez entendre et nous partageons sincèrement votre déception. »
Les serveurs resteront donc actifs jusqu’aux alentours du 8 octobre 2025, et afin de permettre aux joueurs de profiter au maximum du temps restant, tous les personnages seront débloqués pour tout le monde, et un gros tournoi aura lieu quelques temps avant la fin des serveurs.
L’échec de Steel Hunters illustre (encore une fois) la brutalité du marché des jeux services. Le titre de Wargaming n’a jamais réussi à décoller, plafonnant à un pic d’environ 4 500 joueurs simultanés. À titre de comparaison, l’un de ses concurrents directs, Mecha Break, atteignait 132 000 joueurs à sa sortie et semble avoir fidélisé une base stable.
Ce secteur est devenu un véritable oligopole au sein duquel quelques mastodontes captent l’essentiel de l’attention. Sur consoles, près de 40% du temps de jeu cumulé en début d’année a été passé sur seulement une dizaine de jeux services. Dans ce contexte, se faire une place est un défi colossal, même pour de grands acteurs.
Un avenir incertain pour le studio Wargaming
Dans le climat actuel, marqué par les annulations et les licenciements en série, la mise à la casse de Steel Hunters soulève d’inévitables questions sur l’avenir du studio en charge, Wargaming Guildford. Cette équipe était censée se consacrer au suivi et à l’évolution de Steel Hunters dans les années à venir. La fin prématurée du projet risque donc de provoquer une revue d’effectifs dans le studio pour des raisons économiques, une perspective malheureusement devenue banale dans le secteur en crise.
Jeux service – PlayStation a-t-il sacrifié sa PS5 pour une chimère ?
Poulet
Stop Killing Games, voué à l’échec, est maintenant inarrêtable
Sreex
Les jeux services en perte de vitesse, une bonne nouvelle ?
n1co_m