L’affaire n’est pas nouvelle, de grandes franchises avaient ouvert la boîte de Pandore il y a un moment déjà, suivies par d’autres, plus ou moins grandes, tandis que certains studios observaient avec hésitation la nouvelle tendance de ces jeux qui coûtent désormais 70 euros, et non plus 60 euros. SEGA est de ceux qui se tenaient face à la boîte séductrice, la main sur le menton, pesant le pour et le contre, et voilà que l’idée est évoquée et justifiée. La boîte infernale est désormais difficilement refermable, et les joueurs peuvent donc s’attendre à devoir payer un extra 10 euros au groupe japonais pour acquérir ses prochains jeux.
C’est par le biais d’un compte rendu public d’une session de questions-réponses, tenue en avril avec la direction de SEGA, que l’on apprend que le groupe envisage d’augmenter le prix de ses futurs titres, considérant que des changements du paysage vidéoludique l’y contraignent, parmi lesquels la montée générale des prix et l’accroissement exponentiel des budgets de production de jeux vidéo.
Ainsi, l’une des questions posées est une remarque concernant une hausse visible du prix de vente unitaire des jeux pour l’année financière 2023/2024, ce à quoi Haruki Satomi, le président de SEGA, et Koichi Fukazawa, le vice-président senior, répondent conjointement :
« Sur le marché mondial, les jeux de format AAA pour consoles sont vendus à 59,99 $ depuis de nombreuses années, mais des jeux vendus à 69,99 $ sont apparus l’année dernière. Nous aimerions revoir les prix des jeux dont nous pensons qu’ils seront proportionnels aux hausses de prix, tout en gardant un œil sur les conditions du marché. En outre, pour les titres qui doivent être proposés via des services d’abonnement, les revenus générés via un contrat et les offres sont également incluses dans les chiffres de vente. Nous aimerions donc que vous sachiez que lorsque ces chiffres sont divisés par le nombre d’unités, il y a un impact apparent sur l’augmentation du prix unitaire. »
Bien qu’il faille effectivement relativiser la portée du propos dans la mesure où seuls les jeux consoles sont évoqués dans cette session, et de par le commentaire expliquant que la déduction du prix unitaire de certains jeux peut être trompeuse du fait de certaines subtilités de calcul concernant les jeux liés à des offres d’abonnement, il est explicitement énoncé que les dirigeants du groupe nippon n’écartent absolument pas la possibilité d’accroître le prix de leurs jeux dans un futur proche, arguant que d’autres le font et que la montée des prix pourrait le justifier.
Cependant, cela semblerait envisagé pour certaines licences en particulier, à en croire la formulation. Persona, Sonic Frontiers et Like A Dragon font partie des franchises les plus susceptibles de voir leur prix s’accroître si le groupe devait franchir le pas, étant donné leur popularité. Enfin, on imagine mal que cette nouvelle politique épargnerait les jeux PC, aussi il n’est pas impossible que le prochain Total War, l’une des franchises de SEGA parmi les plus populaires sur PC, voie son prix passer également à 70 euros.
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