Dans une manœuvre assez peu discrète, Annapurna Interactive a dévoilé son avenir quelques heures avant le Steam Next Fest récemment clôturé. Un avenir incertain, mais prometteur, avec en tête d’affiche Wheel World, un jeu de vélo mettant en scène une certaine Kat. Sa mission sera de sauver le monde en partant de rien… ou presque. C’est une étape majeure, tant pour Annapurna, qui mise ici l’une de ses cartes maîtresses tout en temporisant, que pour Messhof. Le studio, connu pour les deux jeux Nidhogg, sort de sa zone de confort en s’aventurant dans un open world centré sur la course à vélo.
Avec une ouverture bariolée et chantante, Wheel World engage la conversation avec un dialogue entre Kat et Skully, un petit crâne perdu dans des ruines. Ce dernier nous présente les enjeux de base, nous offre un vélo rouillé et installe la ligne directrice que nous allons devoir suivre durant cette démo qui arrive assez rapidement à son terme (environ une vingtaine de minutes).
Si cette présentation de Wheel World se montre plutôt avare en contenu — quelques dialogues, une course et quelques modules de personnalisation pour votre vélo —, elle n’en reste pas moins soigneusement peaufinée. Manette en main, la sensation de piloter un vélo se distingue nettement de celle d’un autre type de véhicule, apportant une vraie identité au gameplay. Il est possible de déraper avec aisance, tandis que rester sur la route influe réellement sur la vitesse. Kat peut également marcher à pied en tenant son guidon pour des manœuvres plus flexibles et les descentes s’effectuent naturellement sans avoir besoin de pédaler – des mécaniques simples, mais qui renforcent la sensation de fluidité et de réalisme.
Ce qui nous est présenté, sous des airs simplistes et candides, repose en réalité sur de nombreuses promesses qu’il faut encore deviner. La personnalisation du vélo semble offrir de la profondeur au gameplay, mais sans la description associée à la boîte de vitesse de notre premier destrier, difficile d’en prendre pleinement conscience. De même, les activités proposées par Wheel World restent pour l’instant assez basiques : quelques dialogues, une ruine qui dévoile une portion de la carte, et un portail permettant de se téléporter d’un point A à un point B… Une mécanique surprenante dans un jeu où le déplacement est censé être au cœur de l’expérience.
Cependant, l’enrobage visuel et sonore de l’expérience est bien moins énigmatique et porte sur ses épaules une bonne partie de l’engouement des joueurs. La direction artistique évoque immédiatement Sable, avec ses aplats de couleurs rappelant une belle journée d’été, cadre idéal pour une virée à vélo. Le bon goût se retrouve également côté sonore : on peut notamment saluer la collaboration avec le label Italians Do It Better, qui nous prête occasionnellement Joon pour une session auditive lo-fi contemplative des plus agréables.
Si vous aimez le cyclisme, les belles journées ensoleillées ou si Sable vous a marqué par son esthétique et sa musique, Wheel World semble déjà tout désigné pour vous séduire. Certes, il faudra patienter encore un peu pour découvrir ce qui se cache réellement derrière cette belle couverture, mais celle-ci suffit déjà à évoquer une douce escapade estivale. Et ça tombe bien : c’est justement à l’été 2025 que nous pourrons enfin prendre le guidon, en attendant, la démo de Wheel World est toujours disponible !
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