C’est dans deux semaines que Sakura Wars fera son retour en exclusivité sur PlayStation 4, après l’épisode Sakura Wars: So Long, My Love et 15 ans d’absence ! C’est donc un petit événement. Sakura Taisen, pour reprendre le titre original, a en effet été adapté en manga, animé, OVA, au théâtre, en jouets… Une boutique restée ouverte une dizaine d’années lui a même été exclusivement consacré.
Malgré tout, vous ne connaissez pas Sakura Wars ? Normal : aucun des titres de la licence n’est jamais sorti en France, et seul l’épisode de 2005 fut traduit en anglais pour une sortie américaine. Ce qui rend la sortie de ce nouveau Sakura Wars encore plus importante.
Le jeu se passe dans un Tokyo steampunk uchronique, et raconte l’histoire d’une troupe de théâtre qui se révèle être une agence gouvernementale de sécurité. Le sous-sol du théâtre abrite en effet un garage où sont stockés des mechas qui permettent à leurs pilotes de lutter contre les démons qui ont tendance à pénétrer sur notre plan de réalité.
Sakura Wars est ainsi un produit purement nippon, comme peu d’entre eux arrivent jusqu’à nous. Le jeu nous propose en effet un gameplay basé sur deux mécaniques bien distinctes. Le visual novel, d’abord : de longues phases narratives et peu interactives, avec un système de dialogues à choix multiples. C’est la partie du jeu dans laquelle on passe le plus de temps.
Puis, ces phases de dialogues se concluent par un affrontement. Là, le gameplay est alors tout autre, et on entre dans un niveau hack’n slash, où il s’agira d’éliminer des vagues d’ennemis avant de rencontrer un boss. Durant les premiers niveaux de l’aventure, les phases de visual novel durent environ 1h30 là où les niveaux de combats durent moins de 20 minutes. La partie narrative est donc bien le cœur du jeu, c’est quelque chose qu’il faut avoir à l’esprit avant de se lancer dans Sakura Wars.
Des phases narratives toutefois rythmées par des side quests – pas forcément passionnantes, mais qui ont le mérite d’amener un peu d’exploration et de gameplay. Les dialogues sont aussi l’occasion de faire progresser l’équipe. Avoir des réponses appropriées permet d’augmenter la cohésion du groupe, ce qui peut apporter des bonus lors des combats.
Replacez le « hack’n slash » ci-dessus par « dungeon crawling », et on obtient la description de Persona 5 ! Et il est vrai que les deux titres ont de nombreux points communs sur le papier. Cependant, une fois en jeu, le feeling est complètement différent. Sakura Wars n’a rien d’un RPG, et on suit l’aventure comme on suivrait un animé. Un animé augmenté toutefois de passages de jeux vidéo. Alors, oui, on a souvent la place du spectateur plus que du joueur, mais cela ne veut pas dire qu’on s’ennuie ! Les personnages sont hauts en couleur, les dialogues sont drôles et l’aventure est rythmée. Son écriture emprunte d’ailleurs beaucoup à celle des séries télé, notamment dans cette capacité à nous donner envie de connaître la suite (le fameux « allez, encore un épisode ! » ).
Sakura Wars ne sera probablement pas le hit qu’est encore Persona 5, car le jeu se positionne plus comme un jeu de niche, et son côté visual novel très prononcé privera probablement le titre des joueurs les plus habitués à l’action non-stop. À moins que ses qualités d’écriture et de réalisation lui permettent de convertir au genre une partie de ces joueurs ? On lui souhaite dans tous les cas de trouver son public, d’abord parce que le jeu le mérite, mais aussi pour que les éditeurs hésitent moins à nous proposer ce genre de titre un peu inhabituel.
Sakura Wars arrive sur PlayStation 4 sous-titré en français le 28 avril prochain, date à laquelle nous vous livrerons notre test complet !
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