Le 7 mai prochain va paraître le très attendu Resident Evil Village, huitième épisode numéroté de la saga, qui verra Ethan Winters reprendre du service et partir dans une lointaine contrée en Europe de l’Est. Malheureusement, ce n’est pas une preview de cet opus que nous vous proposons aujourd’hui, mais bien celle du mode multijoueur qui accompagnera cette aventure solo. Resident Evil Re:Verse sera en effet distribué gratuitement avec chaque version de Village.
Lors de son annonce, pour les 25 ans de la saga rappelons-le, nous n’étions pas très enthousiasmés par la chose. Il faut dire que les itérations multijoueurs issues de la licence ont rarement été une franche réussite, et on ne parle pas là de jeux coopératifs, mais bien compétitifs. Cependant, Capcom affiche ambitieusement quelques prétentions avec Re:Verse et pense que son simili battle royale peut séduire les fans de la licence et mêmes les profanes.
Dernièrement, une phase de bêta ouverte a eu lieu et nous avons donc pu livrer bataille sur PC durant quelques heures sur une seule et unique map, celle du commissariat de Raccoon City, aux côtés de certains héros et vilains de la saga. Voici ce que nous en avons pensé.
Déjà, qu’est-ce que Resident Evil Re:Verse ? Eh bien, il s’agit d’un jeu multijoueur compétitif qui propose des sortes de match à mort jusqu’à six joueurs sur différentes maps. Le joueur qui a le plus de points en fin de partie la remporte. Bien évidemment, scorer équivaut à abattre ses adversaires, humains ou créatures, en enchaînant autant que faire se peut les kill sans mourir.
Ce n’est donc pas un battle royale à proprement parler, parce que chaque mort vous transforme en arme biologique et une fois que vous trépassez sous cette forme, vous reviendrez à la vie avec votre personnage de départ comme si de rien était. Tout le principe du jeu se base sur votre faculté à enchaîner les kill sans trépasser, car plus vous tenez debout, plus votre compteur de points monte.
Resident Evil Cartoon Style
Depuis le premier Mercenaries, on a maintenant l’habitude de voir débarquer de temps en temps des modes multijoueurs greffés à certains titres Resident Evil, quand ce n’est pas carrément des jeux en ligne compétitifs, le dernier en date étant l’oubliable Umbrella Corps. L’année dernière, le Remake de Resident Evil 3 était arrivé avec un certain Resistance qui, malgré certains défauts, se montrait supérieur aux dernières propositions de Capcom en matière de multijoueur compétitif.
Alors, on fut à la fois surpris, curieux et inquiet lorsque Resident Evil Re:Verse fut annoncé, notamment après que l’on avait vu à quoi ressemblerait le jeu. Le titre étant moins abouti visuellement que les trois derniers épisodes solos de la licence, son habillage en cel-shading assez cartoon demande un temps d’adaptation tant il ne colle pas vraiment à la saga.
Capcom a clairement priorisé les performances à la beauté visuelle, et si c’est un choix compréhensible, la direction artistique a peiné à nous convaincre pour le moment, du moins son habillage, car pour le reste, tout est repris des anciens Resident Evil, des différents designs des personnages et créatures au seul environnement du commissariat, avec plus ou moins de réussite.
Certains monstres n’ont par exemple vraiment pas la bonne taille, comme le Hunter Gamma devenu plus petit, et même les Nemesis et Tyran S semblent moins imposants et effrayants. Le casting humain est quant à lui identique à ce qu’on lui connaissait, des animations aux mimiques, rien n’a vraiment changé pour le coup.
Alors dans les faits, que donne Resident Evil Re:Verse ? Est-ce là l’entrée multijoueur de trop et que personne ne voulait ? Pour le moment, la réponse à cette question reste en suspens, tant il est difficile pour nous d’émettre un avis définitif, et après tout, ce n’est qu’une preview.
Générique comme un beau diable
Par contre, nous pouvons témoigner de notre expérience sur le jeu. Ce dernier, après un court tutoriel, nous proposait donc d’entrer en guerre contre d’autres joueurs en choisissant au préalable notre héros. Chris, Ada, Claire, Jill, Hunk et Léon faisaient partie du casting et on espère que d’autres noms viendront se greffer au roster plutôt pauvre en l’état.
La particularité étant que tous ont deux habilités uniques : Hunk peut par exemple devenir invisible un bref instant et Léon peut utiliser deux flingues en mode Akimbo. Ils ont aussi un armement qui leur est propre et qui est composé de deux pétoires pour chacun. Pour le moment, rien ne peut être customisé ni même amélioré, et ne reste qu’à voir si de telles options seront disponibles à la sortie.
Une fois en jeu, nous avons cinq minutes et pas une de plus pour marquer le plus de points possible. Si on meurt, on se transforme pendant quelques secondes, car c’est limité par une jauge de vie qui descend constamment, en arme biologique dont la forme est définie en fonction du nombre de fioles de virus que nous avions en notre possession avant trépas. Ces dernières apparaissent aléatoirement sur la carte en bonne quantité et c’est un peu ce après quoi courent tous les joueurs.
Ainsi, sans fiole, on se réveille en créature lente et assez lambda, puis avec une en père Baker ou en Hunter Gamma, et avec deux en Tyran S ou en Nemesis, le jeu choisissant pour nous. Elles aussi possèdent deux compétences uniques que l’on peut utiliser lorsqu’elles sont disponibles. Globalement au niveau du gameplay pur, c’est potable lorsque l’on incarne l’une de ces créatures, même si c’est souvent un gros bordel et que cela manque cruellement de précision, mais peut-être qu’il nous faut encore pratiquer pour nous habituer à la prise en main.
La carte, quant à elle, propose un level design très correct. Plutôt petite et labyrinthique, elle encourage l’affrontement et le combat rapproché. On peut aussi y trouver munitions, herbes à usage automatique pour se soigner et même des armes spéciales comme un lance-grenades ou un joli railgun. Nos plus gros doutes concernent finalement le gampelay plutôt lourd, car repris de celui des remakes et clairement pas taillé pour ce genre d’exercice, et cela même si on peut effectuer une roulade pour esquiver. À voir alors ce que cela va donner sur la durée.
Très sincèrement, on ne peut pas dire que nous avons apprécié notre expérience sur Resident Evil Re:Verse, ni même que nous avons détesté. Nous avons trouvé cela au final plutôt générique pour le moment, avec quelques bonnes idées, comme la transformation en monstres une fois tué, mais rien qui ne nous ait enthousiasmés au plus haut point.
Alors face à ce constat en demi-teinte, nous attendrons de voir la proposition finale pour émettre un avis plus complet, car ce qu’elle proposera en termes de contenus et de profondeur de jeu jouera un grand rôle dans notre appréciation finale du mode. Nous accorderons aussi une attention toute particulière à la stabilité des serveurs, car c’était l’un des soucis majeurs de Resistance l’année dernière. Rendez-vous dans moins d’un mois, donc !