Lors de son discours d’introduction au Tokyo Game Show, Hideaki Nishino, PDG de Sony Interactive Entertainment avait le sourire. Et pour cause, il a profité de l’occasion pour dresser un petit bilan de la carrière de la Playstation 5. Et d’un point de vue comptable, tout va pour le mieux. La division jeux et service réseau de Sony a enregistré plus de 135 milliards de dollars de ventes depuis 2020 et le début de la génération. C’est simple, cela fait tout simplement de la Playstation 5 la console la plus rentable de l’histoire de Sony.
Au total, plus de quatre-vingt millions de consoles se seraient vendues dans le monde depuis le lancement. Un chiffre inférieur aux ventes de la Playstation 4 mais des revenus bien supérieurs au final. Car dans l’équation, il faut également compter toutes les ventes de jeux, et de produits dérivés. Surtout, un dollar restant un dollar, difficile de passer sous silence les prix bien plus élevés de cette génération de consoles, ayant forcément une incidence sur le total des ventes.
Et c’est là que le bât blesse. Car entendre Hideaki Nishino mettre en avant la réussite financière de l’exploitation de la Playstation 5 alors que la console a subi plusieurs augmentations de prix, avec des argumentations qui ont parfois pu laisser penser que Sony était en crise, le message a bien vieilli. Et que dire des licenciements de près de neuf-cents employés de la branche jeu vidéo de Sony en 2024, sous couvert de crise financière ?
Alors bien évidemment, loin de nous l’idée de jouer les économistes bon marché. Nous sommes bien conscients que bien d’autres éléments qui nous sont inconnus rentrent en ligne de compte. Ce qui dérange, c’est le timing, mais aussi ce besoin de mettre en avant ses réussites alors que la grande majorité des analystes et surtout des joueurs estiment que la Playstation 5 (et la génération actuelle de consoles dans son ensemble) est une déception, tant au niveau du catalogue d’exclusivités que des prix. Bref, comme souvent au moment de faire le bilan, l’opinion des joueurs et de ceux qui tiennent les cordons de la bourse sont bien différents. Mais la seule réalité, c’est bien évidemment celle des chiffres, et ils parlent pour Sony.
Alors, quel futur imaginer pour l’écosystème Playstation ? Au vu des déclarations d’Hideaki Nishino, la tendance est tout de même au pessimisme côté joueurs. Car si un trait semble petit à petit avoir été tiré sur les jeux service après les récents échecs, il parait difficile d’imaginer aujourd’hui des consoles ou des jeux moins chers. Les augmentations de prix successives et les jeux approchant maintenant les quatre-vingt-dix euros n’ont eu que peu d’incidence sur les ventes, alors pourquoi s’arrêter là ?
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