PlayStation Studios s’apprête à subir un nouveau bouleversement. Mais contrairement à ce que l’on a pu connaître ces dernières années, il ne s’agit pas d’un rachat d’une nouvelle entité. En fait, ce sera plutôt l’inverse : l’entreprise japonaise se défera prochainement de l’une de ses dépendances. Car oui, à partir du 2 juin 2023, les équipes de PixelOpus devront dire au revoir à leur établissement, partageant ainsi le même sort que Japan Studio fermé en 2021. Tout vient d’être confirmé par le biais d’un tweet.
« Chers amis, l’aventure PixelOpus est arrivée à son terme. Alors que nous nous tournons vers de nouveaux horizons, nous tenions à remercier chaleureusement les millions de joueurs passionnés qui nous ont soutenus, ainsi que notre mission de créer des jeux beaux et imaginatifs avec du cœur. Nous vous en sommes très reconnaissants ! »
Créé en 2014, année de sortie de leur première création – le jeu de rythme Entwined à la réception assez mitigée –, PixelOpus orchestra par la suite la réalisation de Concrete Genie, une production tout aussi colorée que la précédente. Depuis cette date (2019), plus rien… du moins, rien qui n’est apparu devant le grand public, car visiblement, un projet était bel et bien en route en collaboration avec Sony Pictures Animation. Un projet qui, finalement, ne verra peut-être jamais le jour. On n’en sait rien. Aucune communication n’a été faite à ce sujet.
Sony : un avenir toujours axé sur les blockbusters?
Certes, Sony s’est bien exprimé. Toutefois, la société ne s’est tenue qu’à confirmer l’info précédemment émise par le studio en question, avant de déclarer que « PlayStation Studios évalue régulièrement son portefeuille et l’état d’avancement des projets du studio pour s’assurer qu’ils répondent aux objectifs stratégiques à court et à long terme de l’organisation ». Des propos on ne peut plus clairs, PixelOpus n’avait pas sa place dans l’avenir que tend à se créer Sony.
Ce qui ne nous surprendra pas vraiment. Au vu de ses créations, PixelOpus n’était pas ce que l’on pouvait appeler un studio de tout premier plan pour la firme nippone. En fin de compte, elle représentait plus un problème qu’autre chose dans les ambitions de Sony. Et avec une vingtaine de salariés à son actif, elle était probablement vue comme une « gêne » négligeable, Sony préférant sûrement allouer le budget et la main-d’œuvre destinés à ce qui lui importe le plus : la confection de blockbusters. Car oui, quand on évoque l’entreprise japonaise, on pense avant tout à ce type de divertissement, à l’instar des jeux Spider Man, Ratchet & Clank ou encore God of War.
Du côté de Sony, il semblerait qu’un jeu doive faire du bruit, être vu. Cela implique donc d’éviter le moindre risque possible et de surfer sur des choses exploitables, voire « surexploitables ». D’ailleurs, à ce sujet, ce ne sont pas les témoignages qui manquent. Il y a quelque temps déjà (en 2021 probablement), plusieurs développeurs indépendants faisaient état de difficultés à travailler avec le constructeur, lesquelles étaient absentes chez les autres (Nintendo et Xbox). On pointait entre autres la volonté de Sony de ne réaliser que des « productions qui marchent ». Mais, on peut vraiment être dubitatif quant à ce sujet. Si Sony a une vue plutôt axée vers une scène beaucoup plus commerciale, pourquoi tendre à s’intéresser à des « avenirs émergents », quitte à investir comme il vient de le faire en Inde ? Est-ce pour se créer un vivier utilisable dans leurs vrais objectifs et non promouvoir leurs créations ? Probablement, mais ça l’avenir nous le dira…
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