Ubisoft annonçait hier un partenariat inattendu avec OWO, le constructeur de gilets haptiques fondé par Jose Fuertes. Le monsieur avait commencé par faire des gilets d’électro-stimulation en 2015, avant de se lancer en 2019 dans le marché des technologies sensitives.
Après deux passages remarqués au CES, et une période de pré-vente à tarif préférentiel, le gilet est finalement commercialisé depuis le début de cette année. Pour autant, ce n’est pas le premier gilet haptique proposé au grand public : ces dernières années, la veste Bhaptic s’est imposée avec ses gants chez les amateurs, et se distingue par sa compatibilité avec près de 230 jeux (contre une trentaine pour OWO).
De notre côté, nous avions pu nous essayer au Woojer, quand il n’en était encore qu’à sa seconde version, et qui se prêtait déjà très bien à une utilisation vidéoludique comme cinématographique, amplifiant les basses et se basant sur les sons pour ajouter une perception corporelle de l’espace autour de soi très appréciable. De plus, ce second produit se décline en deux versions, dont une portable, le Strap, qui permet de se détacher de la lourdeur habituelle d’un gilet haptique, et qui n’aura pas attendu Ubisoft pour faire un partenariat (en l’occurence avec Activision autour de Call of Duty).
Car ce n’est pas non plus la première fois qu’un éditeur de jeux vidéo s’associe avec un constructeur d’accessoires orientés tactile. Il y a désormais près de trente ans, en 1994, Aura Systems sortait l’Aura Interactor, compatible avec la SNES et la SEGA Genesis/Megadrive, qui fut un véritable succès en termes de ventes (qui s’explique entre autres par un prix de vente de 100$ à l’époque, bien plus raisonnable que nos accessoires actuels même en tenant compte de l’inflation).
Pour promouvoir le gilet, Aura avait notamment pu s’appuyer sur un partenariat incongru avec Acclaim autour de Mortal Kombat II, dont les équipes avaient conçu des sons dédiés au gilet, et sur une campagne publicitaire digne d’un clip des Offspring.
Cette proposition d’OWO et d’Ubisoft n’est donc pas une idée inédite, mais elle souligne toutefois la curiosité technologique permanente d’Ubisoft, dont l’intérêt pour les NFT nous paraît bien moins pertinent d’un point de vue purement ludique.
Tandis que la VR reste un milieu de niche, malgré les projecteurs médiatiques braqués sur cette technologie depuis une dizaine d’années, il est appréciable de voir des initiatives se développer autour des autres sens. Car n’en déplaise à la réalité augmentée (AR), qui est désormais le nouveau cheval de bataille d’Apple et de Microsoft, il est très réducteur de limiter l’expérience vidéoludique au seul sens de la vue. Couplée à tous les sens stimulés par la gravité, l’expérience des joueurs gagnerait incontestablement en immersion et en réalisme.
Mais avez-vous vraiment envie de ressentir la morsure d’un zombie, l’impact d’une balle ou d’une carapace rouge, le souffle du vent hyrulien ? De notre côté, nous n’hésiterions pas une seule seconde à répondre oui.
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