Pour les abonnés du Playstation Plus Extra, il était possible de tester gratuitement pendant 3 jours la version bêta de Monster Hunter Wilds, énième rejeton d’une licence qui a déjà plus de 20 ans. C’est donc avec empressement que nous avons sauté sur l’occasion pour jeter un œil, et un œil vierge. Car en effet, avant d’aller plus loin, même s’il s’agit d’une licence culte, nous devons avertir notre lectorat que nous n’avons jamais joué à un Monster Hunter de notre vie, oui, c’est encore possible en 2024 !
Tout d’abord, et c’est selon nous une bonne chose, l’histoire ne prend pas son temps pour démarrer. Exempt de personnages-fonctions pour vous expliquer le monde dans lequel vous évoluez, l’intrigue vous demandera de raccrocher les wagons pour comprendre les enjeux du groupe et de l’expédition à laquelle vous participez.
En clair, pour les nouveaux venus, aucune main narrative n’est tendue. Selon nous, c’est plutôt gage de qualité mais nous avons bien conscience que cela puisse désarçonner les néophytes les plus ingénus. Un flashback esquissera tout de même les grandes lignes, et sous couvert d’enfant élu et de civilisation disparue, le but de l’expédition est donné. On pourra opposer à Capcom, c’est en tout cas ce que nous avons pu lire ici et là, que ce Monster Hunter Wilds est une intention casualisante, un projet qui veut apparemment aplanir les angles et mettre la saga entre le plus de mains possibles. Pas sûr que du point de vue narratif, cela soit une réussite sur les premières minutes.
Par contre, au niveau du gameplay, malgré une myriade de combinaisons de touches, le jeu donne toutes les cartes en main pour que l’on puisse se débrouiller. Pour être tout à fait honnête, c’est ce que nous redoutions le plus avant de faire chauffer les joysticks. Un tutoriel un peu intrusif mais absolument nécessaire, donne des indications précises sur comment abattre vos cibles.
Avec une multitude d’armes et des combos très nombreux (« très » est ici un euphémisme), les possibilités ne sont clairement pas le point faible du jeu. On arrive même à comprendre pourquoi notre entourage nous avait tant recommandé ce titre, un entourage pourtant pas nécessairement tourné vers cette typologie de jeu.
Petit point noir, le Felyne qui nous accompagne, est beaucoup trop présent. En prenant toute l’attention du premier monstre, la difficulté du premier combat était quasiment nulle. Par la suite, le personnage s’avère plus encombrant qu’autre chose et pourrait vite devenir un poids.
Sans avoir vraiment pu explorer à fond la zone présentée dans cette bêta, le système de monture nous a convaincu. La possibilité d’escalader facilement avec sa monture, même des endroits escarpés, donne un côté très dynamique à l’exploration et donne envie d’en voir plus.
Nous redoutons tout de même le syndrome de la « vertical slice », cette présentation favorable que l’on donne, sachant qu’il s’agit d’une bonne part du gâteau, si vous nous permettez de filer la métaphore. Car pour ajouter une légère nuance, nous dirons que nous avons été déçus de l’optimisation du jeu. Sur PS5, plusieurs ralentissements voire freezes nous ont un peu perturbés. mais rien d’alarmant, gardons en tête qu’il s’agit d’une bêta. Capcom aura d’ailleurs été rassurant sur ce point, car une grande masse de joueurs s’est plainte.
En définitive, nous avons eu une expérience positive, mais avec un goût de trop peu. Quelques heures de plus nous auraient permis d’être plus exhaustif ici, mais la courte période de la bêta ne nous aura pas donné l’occasion de nous rassasier. Cependant, même avec cet avant-goût trop court, et avec une date de sortie prévue pour le 28 février, nous sommes quasiment sûrs que le mastodonte Monster Hunter Wilds va laisser son empreinte.
Monster Hunter Wilds – Ouverture de la chasse début 2025
ElMama
Nouvelle année record pour l’inarrêtable Capcom
n1co_m
Test Monster Hunter Stories – Un vieux monstre dans une nouvelle coquille
DracoSH