Ubisoft sortirait-il la tête de l’eau ?
Et si les astres s’alignait enfin pour Ubisoft, après quelques années noires rythmées par des scandales dus au management toxique, des ventes décevantes et des jeux moins à la hauteur ? Ainsi, à sa sortie, Mario + Les Lapins Crétins Sparks of Hope, second épisode du crossover entres les univers Nintendo et Ubisoft à la sauce stratégie au tour par tour, a réalisé des ventes décevantes, de l’aveu même des patrons du groupe.
Pourtant, le jeu bénéficiait d’une presse plutôt positive et de l’excellente réputation du premier opus. Alors, qu’est-ce qui n’avait pas marché ? Le positionnement compliqué du titre, que le support, la Nintendo Switch, et les personnages, Mario, mais surtout Les Lapins Crétins, orientaient vers les plus jeunes, quand le genre, un jeu de stratégie, s’adressait à un public plus âgé ? À moins que ce ne soit juste l’aura d’Ubisoft, qui, à l’époque, était bien trop chargée de loose (ou d’incompétence…) ?
On rappelle que l’un des grands champions de la compagnie, Just Dance, avait à la même époque lui aussi « underperformed » (soit réalisé de mauvais chiffres de vente), pour reprendre un communiqué de presse. L’entreprise n’était pas encore sortie de ses problèmes avec le management, venait de fermer Hyperscape, de faire un bide avec ses NFTs, d’annoncer l’annulation de quatre projets en cours de développement, dont Ghost Recon Frontline…
Depuis, Avatar: Frontiers of Pandora et Assassin’s Creed Mirage, sans être de grands titres imparables, se sont révélés moins pires, et même meilleurs pourrait-on dire, qu’on ne le craignait. Prince of Persia: The Lost Crown fait carrément l’unanimité et Ubisoft dispose dans son catalogue à venir de l’un des trois ou quatre jeux les plus attendus de l’année avec Star Wars Outlaws.
Et comme un signe de ce retour en grâce, Mario + Les Lapins Crétins Sparks of Hope affiche, quinze mois après sa sortie, enfin un succès à la hauteur de la réussite du titre. Ce serait ainsi pas loin de trois millions de copies du jeu qui auraient été écoulées, le plaçant sur la trajectoire du premier épisode.
Ce succès est aussi le signe d’un modèle industriel particulier qui est celui de la Switch, un modèle où le temps s’écoule plus lentement qu’ailleurs, et où l’actualité, au sens du marché, fait moins la loi. Un modèle dont on aimerait qu’il fasse école, ce qui permettrait aux centaines d’excellents titres qui peinent à se faire une place à leur sortie d’exister sur la base du bouche-à-oreille et d’une temporalité différente, moins dictée par des règles de rentabilité immédiate.
Mario + Les Lapins Crétins, le premier jeu, avait conquis, ainsi qu’Ubisoft l’avait déclaré, 10 millions de joueurs (ce qui néanmoins n’est pas exactement la même chose que 10 millions de copies écoulées) ; on souhaite le même destin à sa suite dont l’étincelle (« Sparks », en anglais) ne semble pas encore éteinte.
Preview Prince of Persia: The Lost Crown – Du sable ou du sel ?
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