Le compte X (Twitter) officiel de LoveLive! School Idol Festival 2 Miracle Live! annonce le lancement de la version globale du jeu en février… et la fin des services pour le 31 mai, à peine trois mois après le lancement du jeu, un mois après la fin des services de l’édition japonaise. C’en serait presque drôle s’il ne s’agissait pas de la licence pionnière du jeu de rythme mobile à idols.
Difficile de savoir où se placera la version internationale du titre dans le contexte actuel : avec la fin des services déjà annoncée, le jeu ne devrait pas être éligible aux micro-transactions. Pourtant, plus qu’un modèle économique permettant la survie du titre, le mini-casino qui se cache dans le gacha est la raison d’être du jeu.
La situation reste une bonne représentation du désarroi du public japonais face à un titre qui ne réussit ni à s’élever au niveau des standards actuels du genre ni à recréer la magie de School Idol Festival 1. La faute à un titre qui pensait plus profiter de la disparition de ses rivaux plutôt que de ses propres qualités pour réussir.
Dès le lancement, l’image de LoveLive! School Idol Festival 2 Miracle Live! n’a pas été très engageante, sans même penser à l’héritage auquel le jeu doit faire honneur. Face aux jeux populaires du genre, qui ont quelques années déjà, le dernier LoveLive! fait déjà pâle figure : sans clip 3D, avec des illustrations sentant le réchauffé, et un scénario faisant plus de la figuration.
Généralement, au-delà de la licence, le jeu ne donne pas de bonne raison aux joueurs d’investir. Il récompense peu et ne donne pas envie d’y revenir. Pire encore, même pour les joueurs habitués de la licence, le jeu ne réussit pas à actionner le levier de la nostalgie. Bien que le distributeur du titre, Bushiroad, ait promis qu’il y aurait une continuité entre LoveLive! School Idol Festival 1 et 2, seul l’album de cartes atteste des accomplissement des comptes du premier jeu, pour les joueurs japonais.
Pire encore, LoveLive! School Idol Festival 1 n’est pas le seul jeu à avoir dû disparaître pour mettre en valeur LLSIF 2, All Stars a lui aussi été sacrifié. Un jeu surprenant, qui ne plaisait pas à tout le monde, mais qui avait réussi à accumuler un petit public au fil des mois puis années, grâce à des visuels à la pointe du genre et un système de jeu unique.
Contrairement à ce dernier titre, All Stars réussissait à être, d’un point de vue technique, au niveau de la concurrence. Les joueurs pouvaient trouver un intérêt à s’investir dans le jeu, là où, pour LoveLive! School Idol Festival 2, difficile de faire face à la nouvelle mouture de Bang Dream ou Project Sekai.
LoveLive! School Idol Festival 2 est désormais le seul réel représentant de la licence LoveLive! dans le genre qu’elle a dominé pendant des années. Bien entendu, LoveLive! School Idol Festival 1 avait perdu du terrain pendant ses dernières années, mais il gardait au moins un statut légendaire. Cette nouvelle itération en est, finalement, une copie plus coûteuse, moins efficace, moins légendaire. Elle enterre, ce 31 mars au Japon, puis le 31 mai à travers le monde, la présence de la licence sur le marché du jeu mobile de rythme.
Où cela laisse-t-il alors LoveLive! dans le jeu vidéo ? Eh bien, peut-être n’est-ce pas plus mal que LLSIF 2 s’effondre. Le titre n’était ni au niveau de ce que l’on pouvait attendre d’une licence de ce calibre. Cependant, des jeux LoveLive!, il en existe plusieurs, et qui seront peut-être plus riches. C’est à travers un spin-off plongeant les idols dans un monde d’heroic-fantasy que le studio Inti Creates a pu proposer un metroidvania aux couleurs de la licence sur Switch en novembre dernier. Cette année, c’est un jeu de cartes, encore au couleur de ce spin-off, qui devrait sortir.
Le modèle lancé par LoveLive! est désormais parmi les modèles les plus vus sur l’industrie du jeu mobile japonais. Il était évident qu’avec un titre ne faisant que le strict minimum, Bushiroad allait échouer à revitaliser la série des School Idol Festival. Peut-être même que cette erreur coûtera à la licence l’entièreté de cette branche de contenu. Cependant, peut-être est-ce un moyen de recentrer la licence sur des projets plus ambitieux qu’un simple jeu de rythme avec des cartes.
Ce qui est certain, c’est qu’en tant que licence, LoveLive! ne partira jamais loin : forte de quatre groupes d’idols actifs ainsi que de plusieurs séries et films en développement, difficile de dire qu’elle se trouve dans une situation compliqué. Il serait surprenant qu’à long terme, la licence laisse vacant le genre qui lui a permis de réellement prendre sa place : ce n’est probablement qu’une question de temps avant qu’un nouvel opus apparaisse…
DracoSH
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