Et si, en 2025, les vraies récompenses de l’industrie du jeu vidéo étaient être distribuées par et pour les indés ? Parce que du côté de la cérémonie qui se rêve en Oscars du gaming, la situation ne se présente pas très bien. Outre le profil problématique de son chef d’orchestre, à jamais figure du Doritosgate, et l’image de robinet à pubs que se traîne la cérémonie, c’est la dichotomie entre les candidats à la récompense suprême et les liens entre l’organisation et les grands acteurs de l’industrie qui risque de faire des étincelles.
En effet, cette année, les jeux AAA se sont fait aussi discrets que les indépendants ont brillé. Que retenir de 2025 du côté des productions à gros budget ? Essentiellement des jeux un peu fainéants, se reposant sur des recettes éprouvées mais déjà vu, parfois avec une belle réussite, mais rarement en apportant quelque chose de vraiment neuf. Et ce ne sont pas, pêlemêle, les Assassin’s Creed Shadows, Ninja Gaiden 4, Ghost of Yotei, ou Mario Kart World, qui nous convaincront du contraire. Tous sont des jeux plutôt réussis, mais aucun n’est réellement original. Ce sont d’ailleurs uniquement des suites !
Par contre, les jeux indépendants ont su cette année à la fois se démarquer, mais aussi trouver leur public et recevoir l’accolade de la critique. On pense évidemment aux succès énormes de Clair Obscur: Expédition 33 et d’Hollow Knight Silksong, mais la liste des jeux indés méritant d’être célébrés ne s’arrête pas là. Blue Prince, Split Fiction, Hades II, Absolum, Shinobi Art of Vengeance, Keepers, The Alters, Pipistrello and the Cursed Yoyo, Citizen Sleepers 2, Peak, sont autant de titres qui nous auront surpris, émus, passionnés…
Avec un tel générique, la production des Game Awards risque d’être partagée entre la nécessité économique de mettre les grands acteur de l’industrie en lumière, et l’évidence du mérite particulier cette année de la scène indépendante. Ainsi, on se demande si les vrais Game Awards ne se tiendront pas cette année du côté des Indie Game Awards (IGAs), organisé par le collectif Six One Indie. On y retrouvera les récompenses habituelles : Visual Design, Narrative, Music, Gameplay, ou, bien entendu, Game of the Year, récompense pour laquelle sont nominés Absolum, And Roger, Blue Prince, Citizen Sleeper 2, Clair Obscur: Expédition 33, Costume Me, Hades II, Hollow Knight Silksong, Keep Driving, et Pipistrello and the Cursed Yoyo.
Mais aux côtés de ces statuettes attendues, on trouve des catégories bien moins habituelles, permettant de mettre en avant certains acteurs de l’industrie, qui en ont peut-être plus besoin que d’autres, telles que la récompense des jeux indés dirigés par des femmes (Women-Led Indie Game), la récompense du développement solo, la récompense du meilleur petit jeu (Bite-Sized), ou des récompenses dédiées à certains territoires « émergents » (African Indie Game Award, Latin American Indie Award, Southeast Asian Indie Award). La cérémonie embrasse ainsi pleinement le rôle de « passeur » qu’on attend de ce type de manifestation.
On ne verra peut-être pas de « world premiere » prestigieuse pendant la remise des prix, mais cette dernière ne sera pas non plus le robinet à pubs que les Game Awards de Geoff Keighley peuvent être (la séquence avec Dwayne Johnson promouvant éhontément une boisson énergétique reste un trauma pour de nombreux joueurs !).
Les Indie Game Awards se tiendront le 19 décembre à 00h30 heure française, et pourront être suivis sur les chaînes YouTube et Twitch d’IGN, de GameSpot et de Six One Indie. Les jeux nominés dans chaque catégorie, les jury, et tous les détails quant à l’événements sont à retrouver sur indiegameawards.gg.

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