Si Quantic Dreams est très présent dans l’actualité pour les rumeurs d’un jeu Star Wars que le studio français développerait, ce n’est pas la seule nouvelle qui provient de la compagnie. Et les suivantes ne sont pas de celles qui enchanteront David Cage, fondateur de la structure. Parce qu’en effet, le verdict du procès qui oppose Quantic Dreams à Le Monde et Mediapart est tombé au début du mois. Pour rappel, en 2018, Mediapart et Canard PC collaboraient sur une enquête qui révélait les pratiques toxiques du studio. Dans le même temps, Le Monde produisait à peu près le même travail, et les trois organes de presse ont fini par travailler ensemble.
En réaction, Quantic Dreams s’attribuait un « droit de réponse » dans le journal Le Point à l’occasion d’un reportage plutôt décrié pour ses allures de « publi-communiqué » orchestré par Quantic, et attaquait Le Monde et Mediapart pour diffamation. C’est le verdict concernant ces accusations qui est tombé il y a quelques jours.
Et ce dernier reconnaît le sérieux du travail des journalistes, en donnant tort à Quantic Dreams, déboutant la société de ses demandes contre Le Monde et Mediapart. Par ailleurs, Guillaume de Fondaumière et David de Gruttola (le vrai nom de David Cage), qui attaquaient aussi à titre individuel, perdent contre Mediapart, mais gagnent contre Le Monde, le journal ayant décidé de ne pas produire les témoignages qui prouvaient la bonne foi des articles, et ce pour protéger les témoins/victimes.
Le syndicat Solidaires Informatique note que Quantic Dreams ne pouvait pas ignorer que les articles des journaux étaient fondés, et que l’action en justice cachait en vérité une manœuvre d’intimidation. Preuve des difficultés de remise en question des auteurs de ce genre de pratiques…
Dans le même temps, alors qu’Activision-Blizzard est au cœur d’une tempête judiciaire pour des faits similaires, on apprend que le producteur exécutif d’Overwatch, Chacko Sonny, quitte la société. Mauvaise nouvelle pour le développement d’Overwatch 2, qui était supervisé par Sonny. Difficile de ne pas faire de lien avec les enquêtes en cours, même si aucun témoignage ne vient le mettre en cause. Sonny est le dernier « ponte » d’Activision à quitter la société après les départs notamment du Président de Blizzard, J. Allen Brack, et de différents cadres de l’entreprise.
La répétition indécente de ces affaires finira peut-être par convaincre les gens à la tête des studios qu’un environnement de travail sûr et sain est non seulement essentiel pour les salariés, mais que cela peut aussi leur profiter à eux, en leur évitant ces tracas judiciaires…
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Quantic Dream au cœur des polémiques
Mercutio