God of War: Ragnarök s’est frayé un chemin dans nos étagères depuis bientôt deux semaines et, le monde continuant de tourner, bon nombre de joueurs ont pu mettre fin à un périple initié en 2018. Et ce voyage, justement, n’est pas juste conté au travers des cinématiques ou des événements du jeu, mais se dévoile davantage à quiconque saura l’apprécier.
Certes, rien de ce qui sera dit en dehors des aléas du scénario n’aura un réel impact sur celui-ci, mais tout ceci vient approfondir une histoire déjà bien construite, parachevant une fresque aux teintes mythiques et aux accents héroïques, l’ancrant dans un tableau bien plus grand qu’il n’y paraît, surtout pour les néophytes de la licence.
Mythes et légendes au service de l’exploration
Dans God of War: Ragnarök, l’accent est mis sur l’exploration : coffres légendaires, corbeaux d’Odin, coffres des Nornes, artefacts sont tout autant d’objets que vous pourrez ramasser durant vos pérégrinations dans les neufs royaumes. Mais, en plus de ça, vous pourrez vous adonner à la réalisation de plusieurs quêtes annexes, certaines liées au scénario et d’autres, puisant leurs origines dans les mythes et légendes.
Pour ne pas spoiler, nous ne vous donnerons qu’un seul exemple de quête annexe, en évitant un maximum de situer le contexte. Fimbulvetr, le long hiver qui précède le Ragnarök, a fait de sérieux dégâts dans les royaumes. L’un d’eux, habituellement bordé par une immense étendue d’eau, s’est soudain transformé en désert, piégeant une hafgufa, sorte de créature marine mythique, dans les tréfonds des sables. Vous l’aurez compris, il faudra la libérer.
L’Hafgufa est une créature réellement tirée des mythes et légendes nordiques et, même si la représentation qui en est faite par le jeu n’est pas aussi fidèle que ça, le fait d’avoir été pioché dans ce genre de références sombres permet d’explorer, de manière détournée, le bestiaire et l’histoire de cette mythologie qui gagnerait à ce que l’on creuse un peu plus loin que ses habituels dieux.
Le savoir par la découverte
Lorsque vous découvrez de nouvelles créatures ou de nouveaux lieux importants, il n’est pas rare que God of War: Ragnarök vous récompense avec une page du codex, vous donnant plus de détails et d’explications sur ce que vous venez de croiser. Certes, c’est une façon plus classique d’offrir du lore, mais le fait d’en offrir autant au cours du titre, parfois même liées à des actions annexes, rend le tout agréable et intéressant, pour peu que l’on aime lire.
Et même si l’on n’aime pas lire, le jeu nous y contraint un peu, en faisant de ces petites pages de codex des collectibles au même titre que les corbeaux ou les coffres, grâce à des inscriptions et des stèles que Kratos devra déchiffrer. Il y a mille et une façon d’obtenir un peu d’histoire, des morceaux de récits qui ancrent celui que nous vivons dans un tout presque palpable, comme si Kratos ne faisait que fouler ses terres après tous les autres.
Mimir, source inépuisable de récits
Une autre façon d’obtenir du récit dans God of War: Ragnarök est de tout simplement tendre l’oreille. Durant vos trajets, vos compagnons auront souvent des choses à vous raconter, et Mimir est un véritable spécialiste lorsqu’il s’agit de parler de contes et légendes. Parfois, il pourra même poser quelques questions à Kratos ou à vos autres acolytes, les obligeant à évoquer leur passé et ajoutant de la profondeur à ces personnages.
Une chose particulièrement bien pensée dans cette façon de distiller l’histoire, c’est lorsque Kratos se décide de se confier à Mimir. Imaginons que vous exploriez un endroit avec Atreus, lorsque la lumière miroitante d’un coffre légendaire happe votre regard et vous somme de vous y rendre. À ce moment, enfin éloigné de sa progéniture, Kratos murmurera ses craintes et ses attentes à son compagnon de poche. De quoi rentrer encore un peu dans la tête de l’ancien dieu de la guerre.
Et c’est avec tout ça, couplé à une mise en scène maîtrisée au service d’un scénario captivant, que God of War: Ragnarök arrive à nous prendre au jeu du chat et de la souris, nous donnant envie de courir après ces friandises textuelles ou auditives pour en apprendre plus sur l’univers si riche qui nous entoure. Tout est fait pour récompenser le joueur pour sa curiosité.
Que ce soit de petites anecdotes ou de courtes plongées au cœur du passé de Kratos, l’approfondissement de mythes liés à l’histoire ou la narration d’une légende tout autre, le titre rend hommage à la mythologie dont il s’inspire, la sublimant par endroit, l’adaptant par d’autres. Une réussite narrative à la hauteur de la curiosité de celui qui embarquera pour ce voyage onirique et riche en histoires à raconter.
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M⅃K